Christchurch et environs : tremblements de terre et tremblements de coeur

Christchurch et son art de rue

En chemin vers Christchurch : Castle Hill

Arthur’s Pass relie la côte Ouest et Christchurch, qui s’avérait donc être ma prochaine destination. Le trajet en lui-même est superbe, entre lacs et montagnes. Comme il y a souvent des surprises au détour d’un virage en Nouvelle-Zélande, je me suis arrêtée à Castle Hill, qui paraissait être un joli endroit depuis la route.

Castle HillEffectivement, après quelques minutes de marche depuis le parking, on se retrouve entourés de pierres de toutes les tailles et toutes les formes, posées sur ces collines verdoyantes, de façon surprenante et très esthétique ! Il n’y a pas à dire, la nature est bien la meilleure artiste qui soit… J’ai passé un peu de temps à apprécier l’endroit, prendre des photos, regarder les gens, enfants comme adultes, jouer entre les pierres, les escalader, répondre aux échos de leurs voix, se cacher… Apparemment, le lieu est connu mondialement par les férus de grimpette !

Castle Hill vers Christchurch

Christchurch : destruction, construction, art, passé, futur, présent…

tags et destructions à ChristchurchChristchurch donc, enfin. J’en avais beaucoup entendu parler évidemment. La ville a subi bien des tremblements de terre, dont deux majeurs, l’un le 4 septembre 2010 qui a causé des dommages considérables et une réplique très dévastatrice quelques mois plus tard, le 22 février 2011, entraînant la mort de 185 personnes et des centaines de blessés. Six ans plus tard, les destructions et constructions massives se poursuivent partout en centre ville. Des carrefours avec des feux non fonctionnels, des échafaudages, des bâtiments en ruines, d’autres flambants neufs, des tracteurs, le bruit des travaux… Il est dur de se repérer et de commencer sa découverte de la ville très sereinement… Et puis on avance dans la ville, tranquillement, attentivement, on essaye de s’imprégner du lieu. L’une des premières choses qui m’a marquée est le nombre incroyable de travailleurs dans le bâtiment, si reconnaissables avec leur gilet jaune fluo. Je ne sais pas quelle proportion ils représentaient parmi tous les passants que j’ai croisés, mais c’est très impressionnant !

Et puis évidemment, assez vite, on découvre ces peintures murales incroyables et ces oeuvres d’art, qui fleurissent entre les barrières et les travaux, et évoquent mille émotions. Beaucoup de couleurs dans cette grisaille, beaucoup d’optimisme dans cet art qui s’imposent, comme la vie, comme l’espoir, comme la volonté de se réapproprier un espace urbain auquel on tient, de ne pas l’abandonner, de le chérir.

Art à Christhurch

Hommage à ChristchurchJe suis donc passée par différentes émotions lors de cette visite. Tout d’abord, j’ai eu ces pensées inévitables pour les victimes de cette catastrophe, leurs proches, et tous ces gens qui ont vu leur ville changer de visage du jour au lendemain, deux fois en quelques mois. Un monument composé de 185 différents sièges tous peints en blanc, rend d’ailleurs hommage aux personnes alors décédées… Et puis j’ai été touchée par l’enthousiasme bien présent de ces habitants, artistes, travailleurs, architectes, tous ceux qui se lèvent le matin avec le désir de reconstruire Christchurch. En plein centre ville, il y a d’ailleurs un projet d’espace urbain qui s’appelle « Re:Start ». Ce sont de gros conteneurs colorés qui abritent des boutiques, des bancs et des tables pour s’asseoir, différentes caravanes vendant de la nourriture de tous les pays, quelques artistes de rue…

Les panneaux de Re:Start

Et puis, il ya aussi le très beau jardin botanique de Christchurch, son superbe musée d’art moderne, et l’on n’est pas loin de superbes endroits, comme la péninsule de Banks.

La péninsule de Banks, ses crêtes et ses criques

Route de la péninsuleSur cette jolie péninsule, comme j’étais à la recherche d’un camping sympa, j’ai cherché à atteindre Pigeon Bay, qui me paraissait prometteuse. Je ne sais pas si c’était une bonne ou une mauvaise chose, mais mon GPS calculant en permanence le trajet supposément le plus court, m’a emmenée par des petites pistes étroites et dans un très mauvais état… Le trajet jusqu’à Pigeon Bay fut donc long mais superbe, surplombant cette péninsule aux milles collines vertes, bras de mer, petits coins de paradis… Le camping de Pigeon Bay fut une excellente surprise, et pour un prix dérisoire, nous avons plantée la tente au bord de l’eau, dans une tranquillité absolue, loin de tout… Profiter de la vue, de l’instant, laisser le temps couler au soleil… Nous avions besoin de peu de choses à Pigeon Bay… Le seul problème fut des allergies absolument saisissantes qui nous ont même fait rebrousser chemin avant la fin de la balade qui part du camping le lendemain… Mais cela, personne n’y est pour rien…

Pigeon Bay

Ponton d'AkaroaAprès avoir quitté cet endroit paradisiaque, loin des travaux de Christchurch, je devais forcément visiter Akaroa, en bonne française. Oui, la Nouvelle-Zélande aurait pu être française, si les colons français avaient été un tout petit plus rapides que les anglais… En vérité, je ne prône absolument pas la colonisation de tous ces endroits somptueux du monde bien entendu… Mais Akaroa, c’est donc là que se sont établis nos ancêtres désireux de s’installer en Nouvelle-Zélande. Aujourd’hui, ce village très mignon garde quelques noms de rues en français, une boulangerie et quelques drapeaux bleu-blanc-rouge ça et là. Sans parler plus que ça du côté français, c’est une baie absolument plaisante, un village très fleuri, des eaux calmes, des collines somptueuses tout autour… Très jolie étape de cette péninsule !

Balançoire géantePour le prochain camping, nous avons atterri à Little River Campground, et ce fut une autre très belle surprise, puisque ce très vaste terrain regorge de petits bonus bien sympas, comme ces petites cabanes en bois, ce vieux piano, ces jeux, cette balançoire géante absolument fantastique, cette cuisine extérieure… Un lieu très poétique et des propriétaires à la créativité impressionnante ! Parfois, camper en soi est la meilleure partie du voyage !

Pour finir ce petit tour dans la péninsule de Banks, nous avons marché le long des crêtes jusqu’au sommet du Mont Herbert, détente et nature…

Arbre mort au Mont Herbert

Christchurch, c’est aussi là où j’ai eu le plaisir immense de retrouver mes copains Clémentine et JB ! Quel bonheur, après de longs mois, de retrouver des personnes qu’on avait l’habitude de voir au quotidien, dans un cadre complètement différent, dans un pays où on a eu le temps de se sentir chez soi, mais où les personnes qui sont toujours dans notre réel « chez soi » manquent si souvent… Nous avons passé quelques jours ensemble entre Tekapo et le plus haut sommet du pays, mais ça, je vous en parlerai dans le prochain article…

L’album photo est disponible ici si cela vous intéresse !

Akaroa

Partager ce récit

Ile du Sud

Vous aimerez aussi

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués par une étoile *

Vous pouvez utiliser ces balises HTML et ces attributs: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>