Un accueil exceptionnel en Australie
Ce jour-là, je quittais la Nouvelle-Zélande. Difficile, et pourtant j’étais contente, enthousiaste… Je me rendais à Melbourne, j’allais poser les pieds sur l’Australie pour la première fois… Il faisait nuit quand on a atterri et j’ai eu l’immense plaisir d’être accueillie par Mickael, que j’avais rencontré un mois et demi plus tôt lors de la magnifique randonnée du Milford Track, en Nouvelle-Zélande. Lui et sa femme Helen, une Néo-Zélandaise expatriée, vivent à Melbourne avec leurs deux adolescents, Alice et Jackson. C’est une famille soudée, adorable, marrante, originale. Ils sont tous artistes, entre théâtre, musique, création… L’inspiration déborde par toutes les fenêtres de leur maison. Ils m’ont invitée à bras ouverts et ont insisté pour que j’annule l’auberge de jeunesse réservée pour les prochains jours. J’ai donc passé ces quelques jours chez eux, en bordure de Melbourne, et ai partagé d’excellents moments familiaux au sein de leur foyer. Cela m’a fait énormément de bien, et m’a aidée à entrer dans ce nouveau pays, et à y ouvrir un nouveau chapitre de ma vie. J’étais rassurée. La magie vécue en Nouvelle-Zélande n’était pas finie, et ici aussi, des personnes au coeur d’or allaient transformer ce voyage en une expérience formidable.
Sous le soleil de Melbourne
L’une des choses qui m’a frappée lors de cette première semaine en Australie, c’est évidemment la température… Comment faire plus agréable ? C’était juste parfait, ensoleillé, agréable… Après la Nouvelle-Zélande, il n’y a pas à débattre à ce sujet, le soleil Australien est salvateur. Alors j’étais dehors, le plus possible, du matin au soir, à flâner dans Melbourne, à me reposer dans un parc, à visiter les différents quartiers…
Pendant ces quelques jours, et malgré que ce soit quelque chose que j’apprécie beaucoup, je n’ai pas mis le pied dans un musée… Pourtant Melbourne est une ville extrêmement portée sur la culture et les arts, et je prendrai sûrement plus de temps pour tout cela lors d’une prochaine visite. Mais j’avais besoin de respirer, de marcher, de profiter de l’architecture et des rives de la Yarra… Melbourne est belle, propre, aérée. Malgré ses 4,4 millions d’habitants, je n’ai pas eu l’impression de suffoquer dans des rues trop fréquentées ou des transports étouffants. Les parcs font respirer le centre ville, et les différents quartiers permettent de changer de décors rapidement… Je m’y suis sentie très bien. L’architecture est remarquable, et j’ai particulièrement aimé Federation Square et la Galerie Nationale.
Un patchwork de quartiers
J’ai d’abord découvert le centre ville, juste en sortant de la très belle station de train de Flinders Street. Une fois les formalités similaires à celles de mon arrivée en Nouvelle-Zélande effectuées (ouverture d’un compte bancaire, d’une ligne téléphonique et obtention d’un numéro fiscal), j’ai parcouru le damiers des rues du centre. Moderne et très commerçant, ce quartier regorge de petites ruelles pleines de cafés, l’art urbain se dévoile au prochain tournant, et même un quartier chinois très attractif.
Un peu plus au Nord, à côté d’un quartier italien qui s’est développé après une immigration conséquente lors du vingtième siècle, j’ai découvert Carlton Gardens, et les deux magnifiques bâtiments du Musée de Melbourne et de la Galerie Royale.
A l’Est, je suis absolument tombée sous le charme de Fitzroy, un quartier qui regorge de boutiques vintage et de peintures murales superbes, avec des maisons à l’architecture toute en dentelle et des bars de caractère. Je suppose qu’y vivre n’est pas donné, mais ça donne très envie. Non loin de là, Smith Street offre des magasins d’usine qui permettent de trouver des affaires de sport ou de l’équipement de randonnée, entre autre, à des prix cassés. C’est toujours bon à savoir…
Et puis, bien sûr, il y a le somptueux jardin botanique de Melbourne, que l’on découvre après avoir passé le Centre Artistique, cette élégante petite Tour Eiffel, et les sculptures qui l’entourent. Ce jardin est immense et entretenu impeccablement. Des plantes multicolores et diverses accrochent le regard, et parfois entre les arbres on aperçoit les bâtiments modernes et brillants du centre ville…
A la nuit tombante, j’ai adoré me promener le long des rives de la Yarra, jusqu’au Casino, sur les ponts… Regarder les avirons passer, profiter de l’ambiance du soir, de la musique venu des bars, des bonnes odeurs des restaurants, des conversations polyglottes de cette ville vibrante.
Et enfin, un peu plus loin, à environ une demie-heure de tramway, j’ai visité Saint Kilda. Au bord de la baie de Melbourne, on arrive dans ce genre de quartier balnéaire et touristique, assez petit et sans trop de prétention. Un petit marché d’artisans animait la rue, et les familles jouaient sur la plage… Quelques boutiques et cafés se disputent une jolie rue colorée, et le parc d’attractions Luna Park trône à côté de la mer. Un lieu qui m’a moins enthousiasmée, malgré qu’il soit très agréable.
Melbourne, c’est une ville dont on tombe sous le charme, où l’on veut s’établir, au moins pour quelques mois, comme d’autres nombreux voyageurs avant nous. Mais pour ma part j’avais déjà trouvé un travail un peu plus loin, et je quittais Melbourne après ces quelques jours, en sachant que je serai très contente d’y revenir, et de retrouver ma famille d’accueil improvisée.
Je vous laisse profiter de l’album photo en suivant le lien, en attendant de vous parler d’une Australie bien différente de celle des villes…
