De Moeraki à Dunedin : pierres mystérieuses, pingouins et albatros…

Moeraki boulders

Quitter mes copains Clémentine et JB après quelques jours géniaux ensemble vers le Mont Cook n’était pas facile, vraiment. Reprendre la route, seule. Voyager et être libre est extraordinaire et je ne peux me plaindre de cette vie de privilégiée que je mène depuis un certain temps maintenant. Mais quand même, il y a cet aspect précis qui parfois est moins facile. Route vers DunedinCes proches qui sont si loin nous manquent évidemment, et ceux avec qui l’on passe du temps lors de nos voyages, et ceux que l’on rencontre, pour un jour ou des mois, et à qui on s’attache, ne sont toujours que de passage dans notre aventure. Alors on valorise ces rencontres courtes et on vit des moments forts, puis l’on passe son temps à dire au revoir, à souhaiter le meilleur, à promettre de garder contact… Ces beaux moments de complicité passent toujours trop vite, et je sais que ce matin dans ma voiture, j’avais un peu le coeur lourd quand même… Mais quoi qu’il en soit, j’ai rejoint la côte Est et trouvé un petit camping bien agréable où j’ai planté ma tente au soleil, en attendant le lendemain.

Les Moeraki Boulders et les pingouins de Katiki Point

L'une des Moeraki BouldersLe beau temps et l’air sec de la côte Est m’ont remise de bonne humeur, et je suis partie découvrir ces fameuses Moeraki Boulders qui donnent des cartes postales très chouettes. Une fois garée, il n’y a pas spécialement de marche à faire, il suffit de descendre sur la plage et ces pierres toutes rondes sont posées là, dans l’attente quotidienne des bus de touristes. Je suis arrivée à temps pour ma part, et nous n’étions pas très nombreux, munis de nos appareils photos, à prendre quelques clichés. Il est vrai que c’est très esthétique, ces rochers arrivés là par on ne sait quel miracle… Je ne me suis pas attardée si longtemps, mais j’ai apprécié cet endroit. Ce doit être chouette au levé du soleil.

Moeraki

Village de MoerakiEnsuite, j’ai poussé jusqu’au petit village de Moeraki, très charmant et aux vues privilégiées. Depuis cet endroit, une petite rue permet d’atteindre le phare de Katiki Point. L’application smartphone incontournable Campermate m’avait indiqué la possibilité de voir des pingouins, avec un peu de chance, dans la petite réserve adjacente au phare, gérée par des volontaires et fonctionnant avec un système de donations. Un petit sentier mène à une cabane d’où l’on peut rester cachés de la vue des pingouins et les observer discrètement. C’est très bien pensé et assez excitant. Katiki: pingouinSauf que malgré ma patience je n’en ai vu aucun. Alors je me suis promenée dans les alentours, profitant simplement des vues sur ces plages de sable orangé et cet Océan Pacifique à perte de vue… Et puis la présence immobile d’une jeune femme m’a fait tourner la tête, et apercevoir… Un petit pingouin, de la race des pingouins aux yeux jaunes, debout à deux mètres du sentier, protégé par une fine clôture. Assez immobile… En fait, c’était apparemment une femelle, et elle montait la garde, puisque deux de ses petits étaient à un mètre de là, cachés sous le buisson. L’un d’eux, assez plaisantin, a fait plusieurs apparitions plutôt rigolotes, avec un air furtif, naïf, curieux… C’était touchant. Quel bonheur de n’être que quelques âmes en peine dans ce coin loin des routes principales, à observer ces tout petits animaux…

Dunedin, l’Edimbourg kiwi

Warrington Point

Avant d’arriver à Dunedin, j’ai campé à Warrington Reserve, dans un assez gros camping gratuit près d’une plage immense. WarringtonLe vent était très fort et le sol hyper sec, je me suis donc sentie comme une véritable guerrière au moment d’installer ma tente, et j’aurais presque aimé être filmée ou applaudie ! Je n’étais pas peu fière de mon exploit ! En me promenant un long moment le long de cette plage, j’ai été fascinée par ces grosses vagues puissantes rencontrant un vent contraire , l’eau ne sachant plus exactement dans quelle direction aller à mesure de son approche sur la plage… Des plantes jaunes dont je ne sais le nom garnissent densément la réserve en un massif impénétrable. L’endroit a un charme particulier, et si mes allergies ne m’avaient pas tant attaquée ce soir-là, je m’y serais bien attardée.

La gare de Dunedin

Le lendemain, à Dunedin, je me suis réjouit de visiter cette ville d’influence écossaise (Dunedin est la traduction gaélique d’Edimbourg !). Comme cela n’est pas si fréquent en Nouvelle-Zélande, il est toujours plaisant de voir quelques bâtiment à l’architecture élégante et assez médiévale, mais aussi des rues animées et une ville apparemment très plaisante. J’ai notamment apprécié le marché de fermiers du samedi matin, où l’on se promène en se léchant les babines tout du long…

Cette rencontre tant attendue avec les Albatros

Albatros

S’il y avait bien une raison spéciale pour moi d’aller à Dunedin, c’était la perspective de rencontrer des Albatros pour la première fois… Pour cela, il faut aller jusqu’au Fort Taiaroa, tout au bout de la Péninsule d’Otago, très charmante en elle-même. et un alpaga...Il s’y trouve un centre de préservation des Albatros, qui s’est créé après que certains soldats installés là pour combattre les forces japonaises dans les conflits mondiaux du vingtième siècle, aient repéré ces oiseaux majestueux se poser sur ce bout de terre afin d’y pondre leurs oeufs et y élever leur progéniture… C’est donc en fait un endroit absolument unique puisque les Albatros s’y reproduisent et y vivent au sol, ce qu’ils font également sur d’autres îles, bien plus lointaines et isolées, où l’on ne peut les observer. Le reste du temps, les Albatros voyagent et font le tour de l’hémisphère Sud plusieurs fois, revenant toujours à leurs jeunes afin de les nourrir, jusqu’à ce qu’ils soient indépendants et partent explorer les airs à leur tour. Chaque saison a donc ses spécificités, selon l’arrivée ou non des bébés, la présence des parents…

Albatros au solLe « Prince des nuées » de Baudelaire, dans son poème  » L’Albatros », a depuis bien longtemps occupé mon esprit littéraire… La rencontre de cet animal fut une émotion assez vive pour moi. Il faisait beau, mais venteux, et j’ai pris le dernier tour de la journée, vers 19h. Autrement dit, j’ai eu les meilleures conditions réunies pour voir les Albatros en vol. De l’observatoire dissimulé, ils ne nous voient pas et s’approchent très près lorsqu’ils déploient leurs ailes. Au loin, on les voit aussi s’animer au sol. La guide nous a expliqué que ce sont des adolescents et qu’ils sont en pleine soirée festive… L’histoire des Albatros, leur façon de vivre, est absolument fascinante. La péninsule d'OtagoEntre autre, la femelle et le mâle sont fidèles à leur unique partenaire toute leur vie, et ils s’occupent de leur petit à tour de rôle, l’un restant auprès de lui, l’autre parcourant le monde pour ramener de la nourriture, et inversement, de la même façon qu’ils soient mâle ou femelle. Ils ont des capacités de navigation absolument incroyable et peuvent voler très rapidement… Et sans parler de tout ça, ils sont splendides, immense, majestueux. Leurs yeux intimidants forcent l’admiration…Rencontre magique s’il en est, lors de cette année en Nouvelle-Zélande… Je ne le savais pas encore, mais j’allais avoir la chance de recroiser leur chemin dans un contexte encore plus magique, dans le Fjordland, mais je vous en reparlerai dans un prochain article…

De nombreuses autres photos sont rassemblées dans cet album, pensez à cliquer sur le lien !

Otaries

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Ile du Sud

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2 Comments

  1. 1

    Je n’ai pas le temps de lire l’article à l’heure où je le vois, je dois filer au boulot pour un week-end de 3 jours à taupo mais je réserve la lecture pour plus tard 😉

    ——> Ce sont des manchots pas des pingouins !!! :p

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