Napier, ville Art Déco, et les oiseaux de Cape Kidnappers

Les fous de Bassan près de Napier

Découverte d’une ville Art Deco en Nouvelle-Zélande

En toute honnêteté, depuis le début de mon voyage dans ce fabuleux pays, je n’ai pas été fascinée par ses villes. Ce sont les paysages somptueux, et les phénomènes naturels époustouflants (comme la formation des pinnacles, la présence d’un volcan en activité sur une île, l’activité géothermique, la découverte d’une piscine naturelle dans des rochers, etc) qui m’ont ravie jour après jour. Mais après cette randonnée autour du Lac Waikaremoana, je suis arrivée à Napier. Et je vais donc vous parler un peu de cette petite ville.

Les rues de Napier

Statue à NapierIl n’y a pas de doute, Napier a un charme irrésistible, avec tous ses bâtiments aux couleurs pastels, ses palmiers, ses petits parcs, ses statues, sa promenade le long de la mer, son ambiance balnéaire… Ce n’est pas très grand, ni très prétentieux, mais j’ai tout de suite accroché. Des petites collines surplombent le centre ville, et de nombreuses maisons, plus ou moins luxueuses, s’y sont perchées afin de bénéficier d’une vue quotidienne plutôt plaisante… J’ai d’ailleurs pris plaisir à m’y promener, profitant du calme bourgeois de ces quartiers résidentiels…

Ville de NapierVous vous demanderez peut-être d’où viennent ce charme et ces bâtiments Art Déco ? L’histoire de Napier est très intéressante. En résumé, en 1931, la ville a en effet été détruite par un gros tremblement de terre et un incendie. L’Art Déco étant à la mode à cette période (venu tout droit d’Europe, dans l’ambiance permissive de l’entre-deux-guerres, du jazz, et du courant littéraire surréaliste que j’affectionne tellement), les habitants de Napier décidèrent de reconstruire la ville dans ce style. L’Art Deco de Napier est unique au monde puisqu’il mêle ces couleurs pastels, ce côté poétique et très souriant à des influences maories. Kiosque Art DécoL’une des arches de cette étrange esplanade jaune et rose affiche cette phrase « Without vision the people perish », autrement dit, « Sans vision, les êtres humains périssent ». Ces bâtiments sont donc le reflet du courage et de l’optimisme d’un peuple, qui voit plus loin qu’un tremblement de terre ravageur, et qui est capable d’utiliser l’art pour faire refleurir ce qui avait été détruit. Après deux mois dans ce magnifique pays, et toutes les rencontres que j’y ai faites, je crois que Napier m’a touchée car j’y ai reconnu ce positivisme, ce sourire, cette sérénité et cet amour de la vie propres aux Néo-Zélandais.

Statut d'une femme, NapierJ’ai donc passé une semaine très agréable à Napier, sous un soleil doux. Pendant cette semaine-là, j’ai eu des nouvelles d’un hôtel où je m’étais rendu lors de ma découverte du Parc National du Tongariro, en mars. J’avais rencontré le directeur et m’étais montrée intéressée pour venir y travailler l’hiver, tant j’étais sous le charme de l’endroit. Et cette semaine-là à Napier, j’ai eu la confirmation qu’on m’y attendait. Mais en plus, on m’a demandé de commencer le plus tôt possible, soit quelques jours plus tard. Alors j’ai accepté, et j’ai remis à plus tard la fin de la découverte de l’île du Nord pour me rendre à Whakapapa, le plus haut village du pays, entre le Mont Ruapehu et le Mont Ngauruhoe. Depuis, j’y vis et travaille, avec beaucoup de plaisir.

Mais avant de m’y rendre, j’ai tout de même vécu une journée géniale près de Napier, et je compte bien vous la raconter !

Les donuts de Napier

Cape Kidnappers et les Fous de Bassan

Ce matin-là, il faisait beau et l’heure de la marée basse était idéale pour partir découvrir Cape Kidnappers. Alors j’ai décidé de louer un vélo à mon auberge de jeunesse. En expliquant mon projet du jour à la réceptionniste, celle-ci me dit que l’endroit était très joli mais qu’il était malheureusement trop tard pour espérer voir des Gannets, ou Fous de Bassan en Français, puisque ceux-ci quittent l’endroit début avril et qu’on était alors fin avril. Soit. Peu importe, le lieu me semblait très chouette.

Cape Kidnappers

L’une des caractéristiques notables de cette journée est que l’ensemble de mon parcours fut plat (à l’exception de la petite montée de la fin à Cape Kidnappers) ! C’était bien la première fois que cela m’arrivait en Nouvelle-Zélande. La deuxième caractéristique notable est que j’ai tout de même parcouru près de 70 km de vélo et 18 km de marche ce jour-là. Même si c’était plat, je peux vous assurer que je me suis vite endormie en rentrant le soir !

Colonie de fous de bassanMais la caractéristique la plus notable de cette découverte de Cape Kidnappers à la fin du mois d’avril, c’est que les Gannets étaient là, rieurs, surprenants, captivants ! Et ce n’était pas une petite famille d’oiseaux qui m’attendaient au bout de cette plage interminable, c’était une colonie entière, plusieurs centaines d’oiseaux, répartis en quelques endroits précis ! Du coup, j’étais ravie de cette surprise que je n’attendais pas ! C’était un cadeau inestimable que d’observer ce phénomène pour clore mes deux mois de vacances à travers l’île du Nord. Napier et les Fous de BassanCes beaux oiseaux blancs à la tête jaunes semblent très joueurs, et aussi très amoureux lorsqu’ils se draguent ouvertement… Le spectacle est captivant. Je serais bien restée plus longtemps encore, mais l’endroit n’étant accessible qu’à marée basse, il me fallait retraverser ces 9 km de plage avant qu’ils ne soient sous les flots.

Les pommes de NapierLe chemin en lui-même était des plus plaisants, tant les 35 km de vélo dans chaque sens, à travers les petits villages vinicoles et les pommiers de la côte Est, que cette plage interminable longeant des falaises impressionnantes, aussi belles que peu rassurantes… Car oui, en effet, on vous conseille de ne pas marcher trop près de la roche, et certains amas de rochers tombés de haut, ainsi que quelques arbres déracinés, vous font parfois hâter le pas… Je suis toutefois rentrée un peu trop tard, et la dernière demie heure dans le noir presque total sur mon vélo, qui s’est avéré n’avoir pas la moindre lumière, ne fut pas la partie la plus agréable de la journée. Mais j’étais heureuse une fois rentrée, avec des images magnifiques en tête…

Cape Kidnappers et les rayons du soleil

 

Alors voilà, j’ai fini de vous raconter mes deux premiers mois de voyage à travers l’île du Nord… Mais comme travailler à Whakapapa n’est quand même pas la pire des corvées, je reviens bientôt pour vous parler de deux ascensions qui ont changé quelque chose en moi, indubitablement…

 

Et pour plus de photos de Napier et des Fous de Bassan, pensez à cliquer ici pour découvrir l’album photos !

Cape Kidnappers

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