Road trip dans les Territoires du Nord de l’Australie : le Parc National de Kakadu

crocodile, yellow water

Sur la route vers Kakadu : Douglas Daly Hotsprings

Avant de découvrir le très célèbre Parc National de Kakadu, ma copine Amandine et moi avions décidé de rejoindre le Parc National de Nitmiluk pour marcher le Jatbula Trail, dont je vous parlais précédemment. En chemin, nous fîmes escale au camping de Douglas Daly Hotsprings, situé idéalement à 200 km de Darwin, notre point de départ. Il était difficile de rêver mieux pour notre première nuit de camping et de road trip ensemble… Cette rivière où s’écoulent des sources d’eau chaude naturelles est d’un charme incontestable, et l’eau est de façon surprenante à différentes températures selon les endroits, ce qui permet de se choisir un coin idéal en fonction des envies… Ce que nous fîmes, « tasse » de vin à la main, apéro en maillot de bain, en attendant le coucher du soleil. Réveil avec les cacatoès blancs et les rainbow lorikeets (petits perroquets multicolors) le lendemain matin, petit déjeuner entre la tente et la voiture, et nous étions reparties…

Before discovering the very famous Kakadu National Park, my friend Amandine and I had decided to reach Nitmiluk National Park to walk the Jatbula Trail, which I told you about in my last article. On our way, we stoped at the Douglas Daly Hotsprings campsite, ideally located 200 km from Darwin, our starting point. It would have been difficult to dream of a better place for our first night camping and road tripping together… This river where some natural hotsprings mix together is very charming, and the water is surprisingly at different temperatures from place to place, so you can choose your own favorite spot… What we did, with a « mug » of wine, having a drink in the river, waiting for sunset. We woke up with the white cockatoos and the rainbow lorikeets on the next morning, had a breakfast between the tent and the car, and we headed off…

Douglas Daly Hotsprings

L’arrivée à Kakadu et Gunlom Falls

Nous arrivions donc par le Sud, et du coup nous eûmes la bonne idée de nous arrêter au Visitor Center de Katherine, où nous achetâmes le pass d’entrée du Parc National et profitâmes des conseils et cartes nécessaires pour planifier notre séjour. Nous avions décidé de nous rendre dès le premier soir à Gunlom Falls, dont j’avais entendu le plus grand bien. Seul petit détail, la route pour s’y rendre est normalement plutôt accessible en 4×4, et nous n’avions que notre petite cheeky chick, comme nous avions nommé notre petite voiture de location jaune poussin. Mais j’étais décidée, et Amandine n’eût pas trop d’autre choix que de me faire confiance, à renfort de fous rires lorsque nous essayions de chanter dans la voiture avec notre voix tremblotante (sans parler de nos cuisses) au rythme des aspérités de cette route interminable… Une heure quarante-cinq minutes de route chaotique plus tard, nous étions prêtes à monter la tente au pied de Gunlom Falls. A Katherine, nous avions fait le plein de victuailles appétissantes que nous avions hâte de déguster après une petite baignade en bas de la cascade…

We were arriving by the South, and we had had the great idea to stop by the Visitor Center in Katherine where we bought our National Park Passes and could get some maps and advices to plan our trip. We had decided to go first to Gunlom Falls, mostly recommended by people. Only little detail, the road is normally a 4WD track, and we were driving our little cheeky chick, as we had named our yellow rental car. But I am pretty stubborn and wanted to go there, so Amandine had no much other choice than to trust me, while laughing when we were trying to sing in the car with our voice shivering (as our thighs) to the rhythm or the corrugations of the endless dirt road… One hour and forty-five minutes of that slow driving adventure later, we were ready to set our tent by Gunlom Falls. In Katherine, we had bought wonderful food that we were now craving after a little swim at the bottom of the falls… 

Pique nique à Gunlom Falls

Nous nous couchâmes tôt ce soir-là, encore sur le rythme du Jatbula Trail et aidées par quelques verres de porto… Avec pour ambition de nous réveiller avant le lever du soleil et de monter au sommet de la cascade dans le noir pour guetter l’arrivée des premières lueurs du jour suivant. Oui, c’était encore une de mes idées, et Amandine, toujours aussi courageuse, accepta de m’accompagner dans mon délire. Big up copine, ou plutôt « Cheers sista! » comme on dit ici !

We fell asleep early on that night, still on the Jatbula Trail clock and with the help of a few glasses of port… Our goal was to wake up before sunrise and to hike up to the top of the waterfall in the dark to go hunting the first lights of the day. Yes, it was again one of my ideas, and Amandine, still as courageous as always, accepted to come with me on that other sweet craziness plan. Cheers sista! 

Gunlom Falls d'en bas

Nos plans exaucés, nous avions gravi la pente ardue mais bien indiquée dans le noir pendant une bonne vingtaine de minutes et fait chauffer notre réchaud pour profiter d’un thé / café dans le silence matinal, seules. Nous restâmes longtemps dans cet endroit ravissant, accompagnant le lever du jour de nos rêveries et de nos contemplations. D’autres visiteurs arrivèrent, et avant de quitter l’endroit, je me baignai au sommet de cette cascade, avec la vue sur la vallée et même sur notre campement, minuscule d’en haut. Puis nous explorâmes un peu les environs de ce site somptueux et redescendîmes, prêtes à affronter la piste dans l’autre sens avant de rejoindre notre prochaine destination.

We made it to the top as planed, through a twenty minutes steep climb up the waterfall, in the dark. Then we lighted up our gaz cooker and had a tea / coffee sweet moment in the morning silence, alone. We stayed for a while in this lovely place, with the company of the new day rising and of our contemplative thoughts. Other visitors arrived, and before leaving, I had a little bath on top of this waterfall, with a view on the valley and our little camping spot, looking tiny from above. After a little bit of exploration around this wonderful spot, we headed down, ready to drive back on that dirt road before reaching our next destination. 

lever de soleil à Kakadu

Gunlom Falls, Kakadu

Cooinda et la magnifique croisière sur Yellow Water

Fortement recommandée par mes amis australiens, nous avions décidé de réserver la croisière de Yellow Water Cruise au levé du soleil. Nous conduisîmes donc jusqu’à Cooinda où nous appreciâmes le camping de Cooinda Lodge et sa magnifique piscine. J’eus la surprise énorme d’y rencontrer Jake, mon guide lors de mon séjour magnifique à Uluru dans le centre de l’Australie il y a plus d’un an ! Le monde est-il grand ou petit ? Je ne sais plus ! On se souvenait bien de cette aventure et c’était génial de se retrouver pour papoter de ce que le vent avait amené sur nos routes respectives d’explorateurs depuis.

Highly recommended by my Australian friends, we had decided to book the Yellow Water Cruise for sunrise. We drove to Cooinda where we really liked the campsite and its beautiful swimming pool. I had the great surprise to meet up with Jake, my guide during my amazing trip in Uluru in the center of Australia more than a year ago! Is the world big or small? Not sure anymore! We both remembered well this adventure and it was awesome to catch up and chat about what the wind had been bringing in our explorers’ journey since last time. 

Arbre et ses oiseaux, Kakadu

Tôt le matin, nous étions sur le bateau alors que les premières lueurs orangées nous émerveillaient déjà sur cette rivière d’un calme envoûtant. Notre guide décida de partir tranquillement, en nous racontant les histoires de cet endroit et de ses animaux… Il choisit un détour parfait où nous arrêter pile au moment où ce globe de feu énorme jaillit de l’horizon pour nous éclabousser de ses rayons dorés. Je sais, il paraît que ce n’est pas lui qui jaillit mais l’horizon qui se penche… Très étrange quand on y réfléchit dans le calme et l’immobilité d’un bateau sur la rivière de Yellow Water. Peu importe, c’était somptueux. Magique. Rouge, doré, doré, rouge.

In the early morning, we were on the boat while the first orange lights were already blowing our mind away on this calm and bewitching river. Our guide decided to leave slowly, telling us stories about the place and its fauna… He chose a perfect turnover to stop us right at the moment when that huge fire globe raised from the horizon to splash us with its golden rays. I know, apparently it is not the sun that pops up but the horizon that bend over… Very weird to think about it in the stillness of a boat on the Yellow Water river. Anyway, it was gorgeous. Magical. Red, gold, gold, red. 

Lever de soleil rouge, Kakadu

Et puis au grès des minutes matinales, nous vîmes apparaître ici et là des tas d’oiseaux, dont les fascinants petits King Fishers, et l’extraordinaire Jabiru, que je ne connaissais absolument pas, un très grand oiseau similaire à un héron, mais avec le cou et la tête d’un vert brillant et les plumes blanches. Il nous laissa l’admirer un long moment, alors qu’il chassait une anguille pour son petit-déjeuner.

And then, while the morning was slowly settling, we started to witness tons of birds here and there, including the fascinating little King Fishers, and the extraordinary Jabiru, that I did not know at all, a very tall bird similar to a heron, but with a shining green neck and head and some white feathers. He let us watch him for a long moment, while he was chasing an eel for his breakfast. 

Jabiru, oiseau de Kakadu

Un peu plus loin, c’est un énorme buffalo qui traversa la rivière en nageant sous nos yeux écarquillés, avant de ressortir entre les nénuphars de la mangrove, de jeter un regard vers nous au-dessus de son épaule et de continuer son chemin. Cet animal semble sortir de la préhistoire ou d’un rêve étrange. Il est énorme, et a des cornes magnifiques… En vérité, il a été importé d’Asie par l’homme, et s’est ensuite multiplié en Australie à un point assez catastrophique pour l’environnement et la nature endémique… Ce qui, inévitablement et comme l’histoire se répète partout, lui donne le statut de « peste », ou d’animal menace pour l’environnement natif. Pour moi, difficile de ne pas avoir un peu le coeur brisé en entendant ce type de récit, et comme il est aujourd’hui nécessaire d’abattre et de chasser intensivement une espèce animale certes destructrice et néfaste loin de chez elle, mais surtout amenée ici par l’homme, l’homme, et l’homme… A Kakadu, il en va de même pour les cochons noirs sauvages, et les chevaux sauvages… Oui. La beauté de la nature et la stupidité de nos civilisations. Ou comment les « grands explorateurs » de l’Histoire ont déraciné des espèces afin de mieux les exterminer des décennies plus tard, après avoir payé le prix de destructions environnementales probablement irréparables. Les efforts déployés par le parc et les rangers aujourd’hui sont énormes afin de remédier à ce problème et à bien d’autres, et de préserver la nature du Parc National, ce que nous apprîmes lors d’une conférence fascinante au camping de Jabiru.

A bit further, a huge buffalo crossed the river, swimming in front of us, in awe, before heading out the water through the mangrove and the waterlilies, looking quickly at us before going on his path. This animal seems to come straight from prehistory or some sort of weird dream. He is huge, and has wonderful horns… The truth is that he has been brought from Asia by humans, and has multiplied in Australia at a catastrophic level for the environment and the endemic nature… Which, inevitably and as history repeats itself everywhere, gives the buffalo the status of « pest », or threatening animal for the native environment. I find it hard to not have my heart breaking a little bit when I hear this kind of stories, and as it is today necessary to hunt and kill intensively an animal species yes destructive while far from its home place, but mainly brought here by mankind, mankind, mankind… In Kakadu, this applies too to black wild pigs and wild horses… Yes. Beauty of nature and stupidity of our civilizations. Or how our « great explorers » of History deprived species to better exterminate them decades later, after paying the price of massive environmental destructions, probably irreparable. Efforts made today by the rangers and the parc to remedy this issue and many others are huge, and to preserve the nature of the National Park, as we got to learn in a fascinating conference at Jabiru campsite.

Buffalo, Kakadu

Evidemment, pour finir, le clou du spectacle sur cette croisière (qui n’a en fait rien d’un spectacle puisque nous eûmes simplement la chance d’évoluer dans un milieu naturel préservé et encore très peuplé de sa faune, sans mise en scène autre que les explications d’un guide passionné par son environnement) : les crocodiles. Nous en avons vu un bon nombre, des femelles, quelques mâles, plus ou moins impressionnants, et que personnellement je trouve d’une beauté proche de la perfection. Sans avoir trop envie de m’approcher, évidemment…

Obviously, to finish, the highlight of the show (which was actually not a show at all as we were simply lucky to evolve in a natural and preserved environment, still inhabited by its fauna, with no other settings than our passionated guide explanations on this place): the crocodiles. We saw a lot of them, females, males, more or less big and impressive and that I personally find of a beauty close to perfection. Even if I do not really want to get closer, actually… 

Crocodile dans la rivière de Kakadu

Ubirr, perle sacrée au Nord de Kakadu

Bien sûr, Kakadu a été habité par des hommes bien avant l’arrivée des colons européens. Depuis quelque chose comme 65 000 ans, ce sont des terres aborigènes, et aujourd’hui l’UNESCO reconnaît ce Parc National tant pour ses merveilles naturelles que son héritage culturel riche. Nous avons adoré apprendre certaines des histoires aborigènes dans le parc, et le Centre Culturel de Warradjan, ainsi que Bowali Visitor Center, près de Jabiru, regorgent d’informations tant sur la faune et la flore que sur la culture aborigène. En route vers Jabiru, nous nous sommes arrêtées à Nourlangie, où nous avons pu apprécier des peintures aborigènes préservées…

Of course, Kakadu has been inhabited by people way before the arrival of European settlers. For something like 65 000 years, these are aboriginal lands, and today, UNESCO values this National Park as much for its natural wonders as for its rich cultural heritage. We loved learning about some aboriginal stories in the park, and the Cultural Center or Warradjan, as well as the Bowali Visitor Center near Jabiru, are full of information about fauna, flora and aboriginal culture. On our way to Jabiru, we stoped at Nourlangie, where we could watch some preserved aboriginal paintings.

Art aborigène à Kakadu

Un peu plus au Nord du parc, nous arrivâmes à Ubirr, et installâmes notre tente avant de nous rendre au site d’où le coucher du soleil nous avait été recommandé. Ubirr semble être une exception géologique, un peu à la façon d’Uluru, puisqu’après la traversée de terres principalement plates, soudainement ce sont des roches rouges de taille impressionnante qui se font leur place dans notre champ de vision… Cela permet de prendre enfin un peu d’altitude et nous grimpâmes sur ce rocher apparemment idéal pour un dernier coucher de soleil lors de notre road trip… Nous ne fûmes pas déçues… Ce soir-là, un feu immense sévissait à l’Ouest, en plein dans la lignée du coucher de soleil. Ces feux sont gérés par les rangers et font partie de la vie du Parc National, comme souvent en Australie, puisque le feu permet de faire renaître les espèces naturelles au gré des saisons, et son management permet d’éviter les feux impromptus, destructeurs pour la nature et dangereux pour les visiteurs. Cela fonctionne ainsi depuis des milliers d’années et aujourd’hui encore, les rangers continuent d’utiliser les connaissances et techniques aborigènes pour gérer ces feux. Cela étant dit, nous profitâmes ce soir-là d’un coucher de soleil psychédélique à travers les fumées d’un feu impressionnant. Les couleurs nous laissèrent sans voix, et une fois la parole retrouvée, Amandine me confia que c’était le plus beau des couchers de soleil qu’elle ait jamais eu la chance de voir.

A bit further North of the Park, we reached Ubirr, and set our tent for the night before heading to the site where we had been recommended to go watch the sunset. Ubirr seems to be a geological exception, a bit like Uluru, as after traveling through large flat areas, suddenly you can see some huge red rocks raising above earth… This is good as you can get a bit of a higher perspective while climbing that rock apparently ideal for the last sunset of our road trip… We were not disappointed… On that night, a huge bush fire was on in the West, right on the sunset ligne. These fires are managed by rangers and are part of the National Park life, as often in Australia, as the fire helps species to reborn with seasons, and its management also prevent from unplaned fires, destructive for nature and dangerous for visitors. It works this way for thousands of years and today, rangers still use aboriginal knowledge and technics to manage these fires. Anyway, on that night we enjoyed a psychedelic sunset through the smokes of an incredible fire. Colors let us in awe, and once we managed to talk again, Amandine confessed that it had been the most wonderful sunset she had ever seen.

Coucher de soleil à Ubirr

Afin que la journée ne soit pas trop parfaite et aie son degré de piquant, au moment où nous rentrâmes au camping, le ranger chargé de collecter notre argent pour la soirée nous avertit que les moustiques étaient extrêmement enragés pendant environ une heure après le coucher du soleil. Le pauvre, il eût le temps de nous dire cela alors que nous ouvrions la fenêtre pour payer notre emplacement de camping, et que déjà des dizaines de moustiques s’invitaient dans notre voiture… Et nous de refermer vite la vitre après l’avoir remercié, alors qu’il était chargé d’attendre ici, debout dehors, chaque voiture revenant du coucher de soleil… De notre côté, nous finîmes par nous rabattre sur l’option apéro-grignotage dans la voiture, après nous être à moitié étouffées dans les effluves de spray anti-moustiques et d’être parties en mission chronométrée pour récupérer les chips, le humous à la betterave, le fromage et le vin… Les joies du camping qui, à nouveau, se terminèrent en bon fous rires et belles discussions entre copines, dans le noir de notre voiture. Jusqu’à trouver le courage de nous glisser dans la tente, pour le coup après avoir légèrement abandonné l’idée de la douche…

To make sure that this day would not be too perfect and would have its little crunchy part, at the moment when we went back to the campsite, the ranger missioned to collect our camping fees told us that the mosquitos were extremely mad for about an hour after sunset. Poor fellow, he just had the time to tell us that while we opened the window to give him our money, and that already dozens of mosquitos were invading our car… We soon closed the window after thanking that poor guy supposed to stay there, standing outside to wait for all the cars coming back from sunset… We ended having a snack food type of dinner in the car, after smothering into the mosquito spray and going on a speed record mission to pick up the chips, beetroot humous, cheese and wine at the back of the car… Camping happiness, always ending with great laughs and chats in the dark. Until we found the courage to slide into the tent, slightly forgetting about having a shower… 

Amandine à Ubirr

Il faisait trop chaud cette nuit-là, et nous quittâmes Kakadu le lendemain avec des petits yeux mais avec des images magnifiques en tête…

Amandine, tu reviens quand tu veux !

It was very hot on that night, and we left Kakadu tired but with wonderful memories in mind…

Amandine, come back whenever you want!

Je vous laisse profiter des photos en cliquant ici… Je repars bientôt à l’aventure sur les terres du Nord et de l’Ouest Australiens, après avoir bien gagné mon pain en travaillant en tant que serveuse dans un chouette café / pub de Darwin !

I let you enjoy the pictures by clicking here… I will hit the road again soon in the Northern and Western lands of Australia, after I have been working for a while as a waitress in a very great cafe / pub of Darwin !

Sur la route avec Amandine

 

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Partie 2 : l'Ouest

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