De Tauranga à Gisborne, en passant par White Island…

White Island

Tauranga et le Mont Manganui

Après cette superbe découverte de la Péninsule de Coromandel, du Nord au Sud, et après avoir retrouvé Franck et Kathy dont je vous parlais précédemment, j’ai donc été accueillie chez eux trois jours, à Tauranga. Ce couple adorable n’a pas fini de me surprendre, et nous avons passé ensemble d’excellents moments. J’ai pu me promener à Tauranga, qui est une ville très agréable, probablement celle qui m’a le plus séduite jusqu’à présent dans l’île du Nord. Les palmiers, le beau temps qui dure ici presque toute l’année, toute cette eau (la ville est prise entre plusieurs bras de mer)… On s’y sent un peu comme sur la côte d’Azur, sans tout à fait y être…

Kayak à Mont ManganuiLa ville voisine, et même collée à Tauranga, est Mont Manganui, petite avancée de terre dans la mer qui débouche sur le Mont du même nom. J’ai marché jusqu’en haut de ce petit sommet avec Kathy, en discutant « entre filles ». Très plaisante promenade qui peut convenir à tous les âges, la vue qu’on y découvre d’en haut est très sympa, et permet de se rendre vraiment compte de la forme des deux villes. Mont Manganui est assez huppé, de jolies maisons d’architecte débouchent sur une superbe plage… La vie ici-bas n’a pas l’air désagréable…

Mont Manganui et Tauranga

C’est aussi à Tauranga que j’ai retrouvé Zach, que j’avais rencontré lors de la randonnée des Pinnacles, et avec qui j’avais convenu de voyager pour quelques jours, étant motivés pour les mêmes destinations ! Nous sommes donc partis dans sa voiture, direction Whakatane, à l’Est de Tauranga. Toute cette côte à l’Est de Tauranga jouit d’un climat exceptionnel et d’une importante culture de fruits, notamment les kiwis et les pommes, d’où son joli nom de Bay of Plenty, la Baie de l’Abondance.

La côte Est en voiture, une Nouvelle-Zélande sauvage

White Island vue de la côteZach et moi avions très envie de découvrir White Island, cette minuscule île à 50 km de Whakatane, qui abrite un unique volcan ayant la particularité d’être actif ! Il peut se visiter avec des compagnies spécialisées, soit par hélicoptère, mais ça coûte un peu trop cher, soit par la mer, avec l’unique compagnie opérant, White Island Tours. Nous avions choisi l’option maritime, mais nous avons été informé le matin que le tour n’aurait pas lieu en raison des vagues beaucoup trop hautes pour se rendre jusqu’à l’île. Ils devaient nous rappeler le soir même pour nous permettre éventuellement de revenir le lendemain.

Nuages de la côte EstDu coup, avec Zach, nous avons décidé de conduire tout le long de cette côte Est dont les guides touristiques parlent si peu… J’avais entendu dire que c’était une belle immersion dans la Nouvelle-Zélande sauvage et sur des terres résolument maories. J’en ai profité pour avoir ma première expérience de conduite dans le pays, avec le volant à droite et en roulant à gauche, assez bizarre, mais on finit par s’y faire. Je dois admettre que j’étais bien contente d’avoir rencontré Zach et son beau 4×4, parce que là, plus encore que dans la partie Nord du Coromandel, l’autostop aurait été un pari plus qu’incertain… Nous avons croisé très peu de véhicules le long de ces 450 km… Une partie du trajet est une piste en graviers et l’ensemble est très sinueux… Eglise anglicane et maorieMais ces paysages… A couper le souffle. Une petite église anglicane ici, des maisons ayant l’air de sortir du siècle passé là… Des côtes sauvages et rocheuses où les vagues s’entrechoquent violemment, des cascades qui dévalent les montagnes… C’est beau, différent de ce que j’ai vu jusqu’à présent, inviolé, absolument pittoresque… Les villages semblent vraiment avoir oublié d’évoluer et la modernité n’est pas encore arrivé là. Cela leur donne d’ailleurs une allure très pauvre, et force est de constater que les familles maories qui y vivent principalement sont ainsi très isolé de la Nouvelle-Zélande moderne… Il y a un fossé entre cet endroit et Auckland… Ce sont deux mondes différents.

La côte Est de l'île du Nord

Phare de l'East CapeNous avons fait une pause arrivés à la pointe Est de la Nouvelle-Zélande, à mi-chemin sur notre trajet. Comme à Cape Reinga, un joli phare blanc marque notre position. Ce lieu est superbe, les quelques marches à grimper pour atteindre ce phare offrent une vue somptueuse sur cette côte et les montagnes autour. Une vieille ferme donne une allure presque hantée et quelques chevaux se promènent ici… Tout à l'Est de la Nouvelle-ZélandeLe vent soufflait très fort, ajoutant un peu au côté dramatique et intouchable de cette côte, et nous avons décidé de poursuivre notre route pour atteindre Gisborne, au Sud de cette côte, à la nuit tombée.

Dans la soirée, la compagnie de White Island nous a rappelé, n’étant toujours pas sûre d’opérer le lendemain. Il fallait donc attendre encore. Nous n’avons pas vraiment pris le temps de découvrir Gisborne, où nous sommes arrivés de nuit avant de nous installer dans un camping.

White Island, enfin !

Le coup de téléphone que nous attendions tant à tardé à venir le lendemain, et lorsque nous avons su que le tour aurait lieu et qu’il nous fallait retourner à Whakatane avant midi, Zach a pris le volant et a foncé comme il le pouvait par la route qui coupe cette baie entre Gisborne et Whakatane. Evidemment, il n’était pas question de s’arrêter pour prendre des photos, mais cette route est aussi très belle, puisqu’elle coupe à travers des gorges et longe une belle rivière jaillissant entre les montagnes… Superbe !

White IslandNous sommes arrivés juste à temps pour payer l’excursion et monter dans le joli bateau, direction cette fameuse île volcanique, visite unique s’il en est ! Après plus d’une heure et demie à gérer mon mal de mer, j’étais heureuse d’accoster sur cette fameuse île. L’odeur de souffre m’a tout de suite rappelé que je marchais sur un volcan, et les casques de chantier et masques à gaz que l’on nous a distribué m’ont d’autant plus prévenue que ce volcan était bel et bien actif…

Boue de White IslandLe sol était chaud et il fallait suivre le guide sans s’écarter de ses pas, sous peine de fondre sur place peut-être… L’endroit est somptueux, mille couleurs se font concurrence, des fumées sortent du sol, des marres boueuses bouillonnent violemment, parfois le souffre rend l’air irrespirable sans le masque à gaz… C’est une véritable expérience de sentir le pouvoir de ces fumerolles et l’activité de ce bout de terre… Le cratère principal est impressionnant, démoniaque. On nous a fait goûté l’eau très métallique dans les quelques ruisseaux…

Cratère de White Island

Le souffre de White IslandJ’ai vraiment apprécié cette visite, qui ne se fait qu’en petits groupes de personnes captivées par le phénomène, avec des guides ludiques et passionnés, qui respectent et protègent cet endroit si particulier.

Ancienne usine de souffrePendant des années, des gens ont travaillé sur cette île, pour extraire le souffre. Il reste des vestiges de cette entreprise et ces anciennes machines dorées par le souffre ont une allure assez géniale, sur cette île romanesque.

Le retour s’est fait plus sereinement que l’aller, et à la place de ce mal de mer infernal, j’ai pu profiter de petits dauphins sautant ça et là autour de nous pendant une partie du trajet… Comme à Bay of Islands, je me suis dit que les dauphins ont vraiment ce pouvoir magique de rendre les gens heureux par leur seule présence !

Après cette superbe excursion, nous nous sommes rapprochés de notre prochaine destination et avons dormi dans un tout petit camping perdu quelque part sur la route nous conduisant au Lac Waikaremoana, qu’il me tardait tant de découvrir ! Je vous raconte cette fabuleuse randonnée dans le prochain article.

 

 En attendant, je vous laisse profiter des photos dans l’album associé, comme d’habitude en cliquant sur ce lien !

Retour de White Island

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Ile du Nord

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