On vient et l’on revient à Wanaka, voir on y reste, je crois que c’est comme ça, et ce n’est pas mon ami Pierre qui dira le contraire, ni Ben, ni Delfi, Hannah et Ericka, tous en Nouvelle-Zélande en Visa Vacances Travail, et tous capturés par le charme de Wanaka… Je ne m’y suis pas posée pour des mois, probablement car j’arrivais déjà à la fin de mon propre visa, mais j’y suis restée quelque temps, plusieurs fois. Il y a des tas de randonnées superbes à faire autour, et tout ce qui se trouve à environ deux heures de route à la ronde est absolument sublime… J’ai pu profiter de jours ensoleillés, et les vues que j’ai découvertes sont comme cette image que j’avais de la Nouvelle-Zélande avant de partir, mais en encore plus beau.
Nouvel An et barbecue
En fait, j’ai d’abord découvert Wanaka pour Nouvel An 2017, et je suis vite tombée amoureuse de ce lac entouré de sommets escarpés, de grands saules pleureurs, et dont le bout se perd au loin, dans la brume et les montagnes encore enneigées en plein été, laissant rêveur… Il y avait du monde et la soirée fut mouvementée pour Nouvel An, avec un feu d’artifice tiré sur le lac et beaucoup d’animation. Evidemment, le lendemain était plus calme, et nous avons profité pour faire un barbecue dans un endroit que Pierre m’a fait découvrir, Eely Point, au bord du lac, face à la petite ville, sous de grands arbres… parfait pour un moment de sérénité après avoir arrosé la nouvelle année !
Du Mont Iron à Roys Peak
Ma deuxième escapade à Wanaka fut courte, mais déjà ce sentiment de revenir dans un endroit chéri m’a fait un bien fou. Il faisait chaud, et les paysages étaient éblouissants. Nous avons décidé d’aller en haut du Mont Iron. Il a déjà fallu trouver le début du sentier, ce qui nous a pris plus de temps que d’atteindre le sommet… Cette colline est idéalement située, c’est une marche très facile et familiale, mais les vues y sont ravissantes. Surplombant la ville et son lac, on aperçoit aussi le Lac Hawea, voisin, et la route vers Queenstown. Apparemment, certains sont habitués à faire l’ascension en courant, plusieurs fois de suite… Mais non, je ne suis pas allée jusque là…
Comme on avait fini bien plus tôt que prévu et que j’avais des fourmis dans les jambes par ce beau temps, j’ai vite décidé de repartir, direction Roys Peak cette fois-ci, randonnée célébrissime de Wanaka, offrant des photos idéales pour Facebook et Instagram ! Alors effectivement, il y a avait du monde sur le chemin, mais je me suis régalée. Le début n’était pas facile, tant la montée vous prend de plein fouet et il faut se faire à cette grimpette incessante (oui, on prend environ 1200 mètres d’altitude en 8 kilomètres, alors il n’y a pas de place pour du plat, ça monte, c’est tout), mais après la première heure, l’énergie était bien au rendez-vous. Je me suis même surprise et j’étais très fière de ma progression. Les vues ouvertes sur le lac sont toujours plus extraordinaires au fur et à mesure que l’on avance. Gagner de l’altitude si rapidement est extrêmement grisant, je crois que j’aime cette sensation de plus en plus… Les moutons sont de la partie aussi, apparemment habitués à la présence de ces marcheurs intempestifs. Ils ont l’air d’apprécier la vue.
Et puis l’on arrive à un premier point de vue, ce point de vue, dont mille photos ont déjà recouvert mon ordinateur dans le passé… Et pourtant bien sûr, la surprise est là, l’endroit est hallucinant, les reflets sur le lac et le découpage des sommets et des îlots font chavirer l’intelligence. J’en entends qui crient comme des loups, trop heureux d’admirer cette vue. Ca me fait rire et frissonner de bonheur. Je suis restée un long moment avec ces autres marcheurs épanouis, à s’échanger nos appareils photos pour plus de souvenirs de ce jour unique dans notre découverte de la Nouvelle-Zélande…
Ensuite, encouragée par d’autres, j’ai décidé de pousser jusqu’au sommet, une quarantaine de minutes de montée plus tard. Et ça valait le coup, sans conteste ! Se sentir comme la reine de Wanaka… voire de l’île du Sud, voire de la Nouvelle-Zélande… Le sourire aux lèvres et le moral ultra gonflé, je suis redescendue en courant. Et voilà, je ne voulais plus quitter Wanaka. Sauf que d’autres superbes endroits m’attendaient pas très loin de là, dans le Fjordland, et je vous en reparlerai bientôt dans trois articles qui y seront consacrés.
Troisième mi-temps, Wanaka, je ne m’en lasserai pas.
Oui, je suis revenue, à nouveau, car il me restait beaucoup à voir, et car j’avais aussi quelques attaches à Wanaka… Je crois que j’aurais pu rester des mois si mon visa n’expirait pas si rapidement… J’ai passé d’excellents moments entre amis, et c’était plus qu’agréable. Déjà, avec trois copines, Delfi, Hannah et Meredith, nous sommes parties une journée vers la côte ouest, Haast et au-delà. C’était une journée parfaite, entre filles, à rire et discuter dans la voiture, s’arrêter dans des endroits paradisiaques, come Monro Beach ou Fantail Falls, manger un fish and chips avec vue, profiter du soleil… Des énergies positives à en revendre !
Et puis le lendemain, alors que je paressais, Pierre m’a dit qu’il arrivait d’ici peu… Quelle surprise ! Retrouvailles au sommet, à nouveau à Eely Point, avec sa maman courageuse qui a décidé de parcourir l’île du Sud en quelques semaines avec son fils, en van ! Assez vite, on décide de programmer une autre randonnée pour le lendemain, direction le Lac Hawea, ce frère faux jumeau de Wanaka. Cette fois-ci, l’ascension est celle d’Isthmus Peak. Plus diversifiée et moins fréquentée que Roys Peak, cette randonnée vaut vraiment le coup, et la surprise au sommet est de se trouver juste entre Wanaka et Hawea, avec une vue sur les deux lacs, une vue à 360°, imbattable, majestueuse. Du bleu, du vert, du jaune, des montagnes qui plongent dans ces lacs… La route en bas semble si loin… Je vais lâcher le mot, c’est orgasmique !
Il faudra que je revienne dans les environs, il y a trop à voir !
Vers Queenstown et au-delà.
Avant de retourner à Invercargill, où j’allais travailler quelques semaines jusqu’à la fin de mon visa, je me suis arrêtée à Queenstown, et suis montée jusqu’à Glenorchy où j’ai campé chez Mrs Wooly, un superbe petit camping. Alors Queenstown, comment dire ? Beaucoup adorent, beaucoup n’ont d’yeux que pour Queenstown. J’ai du louper quelque chose. Je n’ai pas du tout craque pour Queenstown. Même si les montagnes autour sont incontestablement magnifiques et découpées comme des dents acérées, quelque chose m’a bloquée. Trop de monde, trop de voitures, pas de disponibilité dans les auberges ou les campings, des prix exorbitants, des travaux… On dirait que la petite station se prend pour une grande mais n’a pas assez de place pour se développer. Alors c’est un peu étouffant. Mais peu importe, j’ai pris la route pour Glenorchy, et la respiration m’est vite revenue. Je ne m’y attendais pas, mais avec ma copine Juliette on s’est pris une bonne claque. C’est superbe. Je devais faire la randonnée du Routeburn Track sur trois jours, et puis j’ai annulé le matin-même du départ, à cause de conditions météo peu favorables. J’ai regretté car je crois que ce n’était pas si terrible. Mais bon, cela me donne encore une bonne raison de revenir en Nouvelle-Zélande… Je n’en manque pas !
Quoi qu’il en soit, je comprends pourquoi Wanaka est si souvent le coup de coeur des voyageurs. Pour ma part, j’ai du mal à me décider sur un coup de coeur en particulier, tant j’ai pu en avoir. Mais oui, Wanaka est superbe et j’y reviendrai.
Toutes les photos sont dans l’album, comme d’habitude. J’espère qu’elles vous plairont. A bientôt !
