Costa Rica, la Péninsule de Nicoya, bienvenue au paradis !

La Péninsule de Nicoya, un endroit féérique qui m’a véritablement bouleversée… Pour y accéder, j’ai pris le ferry entre Puntarenas et Paquera en fin de journée. Puis, dès le lendemain matin, quelques jours parmi les plus paradisiaques de ma vie ont commencé…

La réserve naturelle de Curu, extase…

Nous sommes arrivés de bon matin à Curu, 7h plus précisément, afin d’en profiter au maximum. Dès l’entrée dans la réserve, une sensation merveilleuse de bout du monde m’a submergée… C’est splendide. La forêt, les animaux, les installations en bois sommaires et naturelles, l’accueil paisible et souriant…

Nous avons décidé de faire une excursion en bateau le matin, vers Islas Tortugas (des îles qui, paraît-il, ressemblent à une tortue vues du ciel), et avec une heure de plongée avec masque et tuba. C’est la première fois que j’en fais ! Nous partons donc avec un guide rien que pour nous (plutôt pas mal le guide d’ailleurs, comme si la journée n’était pas déjà assez parfaite ! ). Après cinq minutes d’adaptation, je découvre les sensations du snorkeling (plongée avec masque et tuba). Ne plus rien entendre d’autre que sa respiration dans le tuba, ne respirer que par la bouche, être comme seule au monde au milieu des poissons, nager parmi eux et en voir tellement, de toutes les couleurs… C’est incroyable ! La suite du tour en bateau est somptueuse et nous nous arrêtons sur une petite plage déserte pour manger des fruits, nous baigner dans ce coin de mer paisible (ce qui est rare sur les côtes océaniques du Costa Rica) et admirer ce paysage unique au monde.

De retour sur la terre ferme, nous avons mangé dans l’unique restaurant un bon casado, puis sommes partis à pied découvrir les sentiers de la réserve. Nous avons croisé très peu de touristes et vu énormément d’animaux, notamment des singes de trois espèces (les singes capucins à tête blanche, les singes hurleurs, tout noirs, et les singes-araignées, avec de longues pattes), mais aussi un tatoo, animal terrestre avec une carapace, des iguanes, des oiseaux, des biches et plein de crabes rouges !

Cette journée fabuleuse, je ne l’oublierai tout simplement jamais. Et c’est épuisés que nous nous sommes couchés, dans un nuage de bonheur.

Le Parc National du Cabo Blanco

La journée consacrée au Parc National du Cabo Blanco fut encore une fois exceptionnelle. Ce Parc est situé à l’extrême sud de la Péninsule de Nicoya, et c’est l’un des plus anciens du Costa Rica, puisque la zone est protégée depuis les années 1960.

C’est un exemple de préservation naturelle assez incroyable, et la faune et la flore y sont très impressionnantes. Les arbres sont les plus hauts que j’ai vu au Costa Rica, les lianes sont très denses et les oiseaux chantent en permanence… Nous avons croisé une famille de coatis, des singes, des ignuanes…

C’est l’endroit où j’ai le plus ressenti les particularités de ce climat tropical : la chaleur est tellement humide et intense qu’on a vite le souffle court et qu’on meurt de soif (surtout quand on n’a pas prévu assez d’eau potable…).

Cette promenade dure plus de quatre heures en tout. Durant tout le trajet aller, vous descendez vers la vaste plage de sable blanc qui donne son nom au parc (Cabo Blanco, ou le cap blanc). L’arrivée sur cette plage laisse sans voix et permet de se reposer un peu. Pour la baignade, je suis peut-être légèrement peureuse, mais les vagues et la violence du courant m’ont vite freinée. Puis il faut remonter jusqu’à l’entrée, et la balade est assez physique, mais ce coin de paradis est trop merveilleux pour passer à côté.

Malpais, Santa Teresa et Samara

La suite du voyage dans la Péninsule de Nicoya a été forte en émotions et en remises en question…

Pour les émotions, rien de tel que les heures de 4×4 pendant lesquelles nous avons parcouru des pistes défoncées, roulé sur la plage, traversé des rivières… Ca secoue mais qu’est-ce que c’est plaisant ! Et comme on va nécessairement lentement sur ces pistes (30 km/h tout au plus), on a le temps d’admirer le paysage somptueux qui s’ouvre à nous.

On peut le dire, on a quitté la route fréquentée des touristes, et on emprunte celle des ticos, que l’on croise de temps à autre sur leurs mobillettes, dans leurs camionnettes, leurs charrettes… Et on décide de profiter de toutes les surprises potentielles de ces journées de route vers la ville de Samara.

Tout d’abord, nous visitons les villages de Malpais et de Santa Teresa. L’ambiance de surfeurs bat son plein, et ces deux petits villages ne manquent pas d’animation et d’authenticité. On se croit un peu dans un décor de film, le charme de ce lieu est formidable.

Puis, en nous écartant de la piste, nous découvrons des plages plus incroyables les unes que les autres, et complètement désertes, hormis parfois la présence de quelques pêcheurs et autochtones qui nous accueillent avec le sourire, plutôt surpris de voir des touristes venir jusqu’ici. Les arbres regorgent de mangues et de noix de coco, on a l’impression que la vie se passe au ralenti ici, et que rien ne peux arriver… C’est une ambiance assez stupéfiante, et je défie quiconque de ne pas être pris par la sérénité que respire la Péninsule de Nicoya…

Et puis tout au bout de ce périple, il y a Samara… C’est là que mon coeur a chaviré… Après ces derniers jours au paradis, le village de Samara est presque un comble. Je m’y vois déjà, travailler ici, reprendre la guitare, écrire sur la plage, faire des randonnées… J’adore ! Tout ! L’ambiance reggae, surf, rastas, sourires… c’est tellement paisible ! La plage est somptueuse, le village coloré… Serait-ce l’endroit idéal ? Moi qui arrive à la fin de mes études, j’ai envie de laisser tomber mes aspirations de métier à responsabilités et de me poser, de vivre, avec le plus de simplicité possible… Mais bon, il faudra bien reprendre la route et quitter ce paradis, et même si le Costa Rica me réserve encore de belles découvertes, j’ai un peu le coeur brisé en quittant Samara…

Alors si vous envisagez de passer par la Péninsule de Nicoya, méfiez-vous, elle fait de l’effet… En voici un petit échantillon !