Travailler à Walt Disney World : pourquoi et comment je me suis lancée ?

Château de Magic Kingdom à Disney

On me demande souvent pourquoi et surtout comment j’ai fait pour aller travailler trois mois en Floride pour Mickey… Cela paraît parfois un peu hors du commun et pourtant, ma démarche était assez simple à la base.

En fait, ayant quatre mois à tuer entre mes deux années de master, et libre de faire un stage ou pas, j’ai décidé de profiter de ce temps pour partir en voyage. J’étais à la base très portée sur l’Amérique Latine, qui m’a toujours beaucoup attirée. Mais sachant que j’avais un niveau d’anglais qui laissait encore à désirer et que j’avais vaguement entendu parler de la possibilité de partir bosser en Floride à Disney, au détour d’une conversation avec une fille que je n’ai d’ailleurs jamais revue, cela a fait son bout de chemin dans ma tête… Et puis le reste fut assez simple. Je m’ennuyais lors d’un dimanche après-midi, et en fouillant sur internet je suis assez vite tombée sur le site d’International Services. En fait, ce site est une agence française chargée du recrutement des français sur les programmes qui leur sont ouverts à Walt Disney World, ainsi que d’autres programmes, comme travailler en hôtellerie aux Etats-Unis, ou sur des bateaux de croisière, etc.

Comme « par hasard », le site internet annonçait alors la fin du recrutement sur le programme d’été qui allait durer trois mois entre juin et août 2012. J’ai donc téléchargé le bulletin de candidature, naïvement, et je l’ai rempli rapidement. Il me manquait un passeport pour pouvoir postuler. Une semaine après, je l’avais en main. Mais je n’y croyais absolument pas. Je m’étais dit que le passeport me servirait dans tous les cas, où que je parte.

J’ai postulé par internet et j’ai très vite été recontactée pour un entretien skype, plutôt concluant même si mon anglais restait à travailler. Puis j’ai reçu une convocation pour un entretien sur Paris. Alors seulement j’ai commencé à comprendre que peut-être j’allais pouvoir partir aux Etats-Unis six mois plus tard. Déterminée, je me suis mise à travailler mon anglais en espérant convaincre le jour de l’entretien.

Deux mois plus tard, j’étais à Paris, en robe de tailleur, gelée par moins dix degrés, mais bouillonnante de stress… Et puis le recrutement a commencé. Trois américains plutôt hauts en couleurs nous ont fait une réunion pour nous expliquer un peu plus le programme, en nous offrant des petits cadeaux, en nous faisant pousser des cris d’enthousiasme, tout ça… Bon pour le groupe de petits français conventionnels que nous étions, ce n’était pas très habituel, mais j’ai vite compris que l’ambiance américaine était légèrement différente… Et puis nous sommes passés aux entretiens de motivation, par deux. J’étais avec un garçon qui a été fair play et avait plus ou moins le même niveau d’anglais que moi. Nous avons également du présenter nos choix de métiers par ordre de préférence, sur une bonne dizaine de missions possibles. Evidemment, si vendeurs, serveurs, animateurs pouvaient être assez prisés, les postes qui concernent le ménage ou la blanchisserie donnaient moins envie…

Puis je suis rentrée, et j’ai attendu. En fait je n’ai attendu que dix jours, soit beaucoup moins que je ne le pensais. Et je me souviens très bien. J’étais assise avec mon ordinateur devant moi, et là j’ai vu un mail s’afficher dans une petite fenêtre, avec simplement la mention Congratulations ! Le coeur tambourinant, j’ai ouvert le message… Tremblante, j’ai découvert devant moi la date de mon départ, le 5 juin, et le poste qui m’étais attribué, soit vendeuse en boutique, mon premier choix… Et là, j’avais beau être toute seule chez moi, j’ai poussé un cri de joie, et j’ai bien versé quelques larmes, puis j’ai foncé sur le téléphone pour prévenir tous mes proches…

Voilà, c’était absolument banal et absolument dingue à la fois ! Les mois qui ont suivi, j’ai tout préparé pour que ce soit au top, j’ai aussi enchaîné les baby-sittings pour rassembler la somme nécessaire à mon départ, je suis allée à Paris chercher mon visa, j’ai réservé mon billet d’avion… Chaque nouvelle démarche, je l’ai vécu avec un plaisir extraordinaire.

Parce que cela faisait des années que je rêvais de partir à l’étranger, et là Disney me permettait de réaliser ce désir profond, de prendre l’avion seule, de découvrir le monde, de parler à des personnes d’une culture différente, de travailler aux Etats-Unis et de gagner des dollars… Apprendre mon départ pour Disney, c’était un peu apprendre que ma vie n’allait plus jamais être la même, même si je ne le réalisais pas encore tant que ça…

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Floride

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