Java, de Banyuwangi au Kawah Ijen

Cratère du Kawah Ijen

Tu sais, ces petites perles inattendues qui viennent te surprendre et détourner ton regard de l’objectif de ton périple ? Comme les fantails qui dansent soudainement sur les chemins de randonnée en Nouvelle-Zélande ? Comme le mauvais temps que tu redoutais tant et qui apporte finalement les lumières et les arcs en ciel les plus magnifiques ? Tu sais, quand le centre de tes souvenirs se déplace de ce que tu avais prévu à ce que tu vas finalement chérir pour longtemps, sans en avoir eu un début d’idée avant de le vivre ? … Oui, je crois que tu sais…

Do you know about those little magical things that come to surprise you and change your expected horizons into unexpected and beautiful moments? Like the fantail birds dancing suddenly on the hiking trails in New Zealand? Like the bad weather that you feared so much and that finally brought the most beautiful lights and rainbows? You know, when the center of your memories moves from what you had planned to what you will finally cherish for a long time, beside the fact you did not have a clue before it actually happened? … Yes, I am sure that you know…

Menjangan Island

En route vers Java

Après une semaine magnifique à Amed, j’avais décidé de rejoindre Java en passant par la côte Nord de Bali. Drôle d’idée apparemment, aucun « shuttle » ne s’y rendait, manque de touristes empruntant cette route. En insistant un peu, les locaux m’indiquèrent enfin les transports publics… C’est-à-dire, Sani, mon hôte à Amed, décida de me conduire sur son scooter (chargé de lui-même, son fils, moi et mes deux gros sacs à dos) au point de départ du bemo, très vieux mini bus roulant la porte ouverte et s’arrêtant quand quelqu’un lève le bras sur le côté de la route, pour entrer avec tout un tas de marchandises, poules vivantes, sacs, meubles, fruits et légumes… Après avoir payé mon trajet à la mauvaise personne (et au moins le double du prix local) et déclenché une dispute entre trois balinais, le trajet commença toutefois. Dans le bemo, chaque nouvel arrivant me regardait avec une curiosité non masquée, mais répondait toujours à mes sourires très chaleureusement. C’était la première fois que je me retrouvais réellement entourée de gens dont je ne comprenais vraiment rien du langage. Pas de bribes d’anglais ou d’espagnol pour me sauver la mise. Et j’adorais… Tout à coup, c’est comme si de nouveaux sens s’éveillent, on capte les tons de voix, l’énergie des propos et des attitudes plus que le sens des mots.

After a wonderful week in Amed, I decided to reach Java by the north coast of Bali. Apparently, it was a weird idea, as no « shuttle » was going there, as tourists were not taking this route. After I insisted, the locals finally told me about their own public transport… And then, Sani, my host in Amed, decided to drive me on his scooter (on his scooter were himself, his baby son, me and my two big backpacks) at the strategic place to take the bemo, very old mini-bus riding with the door open and stopping when someone raises his hand on the side of the road, to then enter with a whole bunch of goods, alive hens, bags, furniture, fruits and vegetables … After paying my ride to the wrong person (and at least double price) and being the subject of a little fight between three Balinese, the drive began however. In the bemo, everyone looked at me with obvious curiosity, but always smiled back at me nicely. It was the first time that I really found myself surrounded by people whose language I did not understand for the slightest. No bits of English or Spanish to help me. And I loved it … Suddenly, it is as if new senses awaken, you hear the tones of the voices, you feel the energy of words and behaviors more than the meaning of some vocabulary.

Fête foraine de Banyuwangi

J’avais décidé de m’arrêter à Singaraja, d’où je pourrais prendre un autre bus local jusqu’au ferry pour Java. Il y faisait une chaleur étouffante due au climat mais aussi à la pollution. En me promenant dans les rues, il n’y avait pas de véritable trottoir et l’on m’arrêtait constamment pour me proposer de me conduire en scooter, ou pour me demander d’acheter quelque chose. Je voyais peu de femmes, beaucoup d’hommes. Je répondais à tous avec le sourire et toute la bienveillance que je pouvais, mais l’atmosphère me pesait. J’étais l’étrangère à la besace d’or, dans la ville non touristique d’une île extrêmement touristique, et le contact était compliqué. Après une journée à Singaraja, cette vague frustration et tristesse que je ne voulais pas trop creuser, me poussèrent à fuir vers Java avec le bus. De toutes manières, j’étais aussi la seule cliente de ma maison d’hôtes et j’étais encouragée à partir le lendemain, la maison étant fermée pour raison de « cérémonie ». Soit. Après un autre trajet à l’arrière d’un scooter avec mes deux sacs à dos, je me retrouvai bientôt dans un bus défoncé, après avoir indiqué « Java, ferry » plusieurs fois et que différents conducteurs de bus aient voulu m’attirer dans leur véhicule. Mais peu importe, ils allaient tous au même endroit.

I decided to stop in Singaraja, from where I could take another local bus and catch the ferry to Java. It was extremely hot due to the tropical weather but also pollution. While walking in the streets, there was no real sidewalk and people stopped me constantly to offer me a ride on a scooter, or to ask me to buy something. I saw few women, many men. I answered everyone with a smile and all the kindness that I could, but the atmosphere was not the most pleasant. I was the stranger with dollars, in the non-touristic city of an extremely touristic island, and the contact was complicated. After a day in Singaraja, this kind of frustration and sadness pushed me to go away to Java with the bus. Anyway, I was also the only guest at my homestay and was encouraged to leave the next day, the house being closed for « ceremony ». Alright. After another trip on the back of a scooter with my two backpacks, I soon found myself in a old destroyed bus, after indicating « Java, ferry » several times to different bus drivers who all wanted to attract me in their vehicle. But anyway, they were all going to the same place.

***

La porte du bus était restée ouverte également, et j’appréciais cette climatisation de fortune, regardant la côte Nord de Bali défiler jusqu’à l’arrivée au ferry, sur lequel je laissai ma fatigue et mon vague à l’âme naviguer jusqu’à l’île voisine. Je me fis rouler à nouveau par un conducteur de bemo à l’arrivée à Java, mais je ne peux en aucun cas le regretter, puisqu’il m’emmena droit aux deux personnages inoubliables qui allaient transformer la suite de mon périple.

The bus door was kept open as well, and I was enjoying this cheap air conditioning, watching the north coast of Bali during the ride, until we reached the ferry, on which I let my tired person sail up to the neighboring island. Once in Java, another bemo driver made me pay far too much, but I will never regret it, since he took me straight to the two unforgettable guys who would transform the rest of my journey.

Les couleurs de Banyuwangi

Banyuwangi, comme un synonyme d’abracadabra

Après quelques péripéties de plus et sans avoir bien contrôlé les choses, je me retrouvai dans un quartier de Banyuwangi qui m’apparut tout de suite féérique, conduite par Julianto dans un dédale de ruelles étroites aux maisons multicolores… Les dimensions me semblaient mieux appropriées aux scooters mais apparement le 4×4 rétractable (dans mon imagination) de Julianto passait partout. Il me conduisit jusqu’à sa maison d’hôtes ouverte tout récemment, The Antique Homestay, et j’y acceptai sans peine la chambre qu’il me proposa. Je fis rapidement la connaissance de Sammy, qui gérait l’auberge avec Julianto, et qui me fit découvrir le kelapa, eau de coco fraîche avec de la glace, du citron et du sucre, un délice… Et puis je sortis me promener dans ce quartier fascinant, et mon sourire ne parut plus pouvoir s’effacer… Ces rues respiraient, riaient, vivaient. Ces « hellos » tonitruants des enfants rentrant de l’école, et leurs éclats de rire quand je leur répondais, attitude presque similaire à celle des adultes sur le côté de la route ; cet autre groupe qui me suivait en courant dans les rues et se cachait en s’esclaffant dès que je me retournais ; cette grand-mère qui observait dans une paix parfaite le petit dernier faire voler son cerf-volant de papier…

After a few more adventures and without really controlling things, I arrived in a suburb of Banyuwangi which seemed to me like a fairy tale picture, driven by Julianto in a maze of narrow streets with multicolored houses … These streets seemed the right size for scooters but apparently Julianto’s retractable 4WD (in my imagination) could pass everywhere. He led me to his recently opened homestay, The Antique Homestay, and I soon accepted the room he offered me. I quickly got to know Sammy, who ran the place with Julianto, and who made me try some kelapa, fresh coconut water with ice cubes, lemon and sugar, a treat … And then I went out for a walk in this fascinating neighborhood, and I could not stop smiling… These streets breathed, laughed, lived. Those enthusiastic « hellos » from the kids coming home after school, and their bursts of laughter when I would answer to them, the adult acting actually pretty similar ; this other group that followed me running through the streets and hiding with laughter as soon as I turned around ; this grandmother who was watching in perfect peace the little kid flying his kite paper…

Banyuwangi

Alors que l’anglais n’était ici pas de mise, sauf avec Julianto et Sammy, il était pourtant si facile d’interagir dans la simplicité avec les habitants de Banyuwangi. Les rires me semblèrent vite être la base de la communication. Le lendemain, je retrouvai un petit groupe d’adultes très sympathique, vendant les kelapa sur le bord de la route, et semblant passer leur journée ensemble à discuter et rire. Je commençais à apprendre des mots et expressions, que je notais au fur et à mesure, alors je testai mes débuts de Bahasa avec eux, portée par leur enthousiasme communicatif et leur humour extraordinaire. L’une des femmes appela sa fille et me demanda si je pouvais faire une photo avec elle, comme si j’étais une princesse Disney ou une pop star… David, l’un des habitants du quartier me proposa de venir chez lui goûter les fruits de son verger, et je le suivis, attendrie par la fierté qu’il avait à me détailler ses quelques arbres gorgés de fruits merveilleux, papayes, et les délicieux blimbings, une découverte… Deux jours plus tard, il passa à la maison d’hôtes en express pour m’en déposer un sac complet…

Beside I could not communicate in English here, except with Julianto and Sammy, it was so easy and simple to interact with the people of Banyuwangi. Laughing seemed to be the basis for a great communication. The next day, I found a small group of very friendly adults, selling the kelapa on the side of the road, and apparently spending their day together talking and laughing. I began to learn words and expressions, that i was writing down as I would learn them, so I tested my Bahasa with them, driven by their infectious enthusiasm and extraordinary sens of humor. One of the women called her daughter and asked me if we could take a picture together, as if I were a Disney princess or a pop star … David, one of the locals, asked me to come to his place to taste the fruits of his garden, and I followed him, touched by the pride he had in showing me his few trees full of wonderful fruits, papayas, and delicious blimbings, a discovery… Two days later, he came at the homestay to drop me a full bag of these fruits…

Banyuwangi sourires

Entre temps, mon ami Flo, rencontré en Nouvelle-Zélande deux ans plus tôt, m’avait rejoint et avait eu le temps de tomber sous le charme du quartier à son tour ! Julianto nous avait aussi comblé de sa personnalité authentique et adorable, et nous avions passé ce genre de soirée inattendue et inoubliable avec Sammy, plongés dans de grandes conversations. Entre toutes ces émotions, nous réglâmes toutefois nos réveils au milieu de la nuit pour suivre le projet qui nous avait rassemblés à Java : grimper le Kawah Ijen au levé du soleil.

Meanwhile, my friend Flo, who I met in New Zealand two years earlier, joined me and had the time to fall in love with Banyuwangi as well! Julianto and his lovely and genuine personality also made our day, and we spent that kind of unexpected and unforgettable evening with Sammy, into deep and meaningful conversations. In between all these emotions, however, we set our alarm clock for the middle of the night to follow the goal that had brought us together in Java: climbing the Kawah Ijen for sunrise.

Le Kawah Ijen, un enfer convoité

Jusque là, rien d’exceptionnel, si l’on en croit la horde de touristes qui se pressait à la même heure que nous dans la nuit pour gravir la courte marche jusqu’au sommet du célèbre volcan javanais. Comme une bonne partie d’entre eux, nous décidâmes de descendre en son cratère, équipés de nos lampes torches et de nos masques à gaz. Ce qui était exceptionnel, c’est ce que nous y découvrîmes. Du soufre, des vapeurs jaunes à vous brûler les yeux, le nez, la gorge… Intense, sans pitié. Puis, les fameuses flammes bleues, produites par une réaction chimique avec le soufre, et observables seulement de nuit… Après le lever du soleil, un immense lac volcanique turquoise au centre du cratère, considéré comme le plus acide du monde… Des roches aux formes et aux couleurs extraordinaires…

Until then, there was nothing exceptional, and we were just part of the the big amount of tourists who arrived at the same time in the night to climb the short walk to the top of the famous Javanese volcano. Like many of them, we decided to go down the crater, with our flashlights and gas masks. What was exceptional was what we discovered there. Sulfur, yellow smoke that burns your eyes, nose, throat… Intense, extreme. Then, the famous blue flames, produced by a chemical reaction with sulfur, and that you can only see at night … After sunrise, a huge turquoise volcanic lake in the center of the crater, considered the most acidic in the world … Rocks with extraordinary shapes and colors …

Flame bleue sur le Kawah Ijen

Et surtout, les mineurs. J’avais lu leur histoire et je savais que ces hommes frêles portaient jusqu’à 80 kg de soufre sur leur dos jusqu’au pied du volcan, et ce deux à trois fois par jour, pour quelques dollars… Je savais que ce soufre était principalement exporté ailleurs en Asie pour la fabrication de cosmétiques. Belle ironie que ces hommes qui perdent de nombreuses années d’espérance de vie au coeur d’un cratère infernal pour un salaire infime en considération du prix exorbitant des cosmétiques alors produits et vendus à de riches personnes souhaitant dissimuler leur propres années « de trop »…

And above all, the miners. I had read their story and I knew that these skinny men carried up to 80 kg of sulfur on their back to the bottom of the volcano, twice or three times a day, for a few dollars … I knew that this sulfur was mainly exported elsewhere in Asia to make some cosmetics. Isn’t it ironic how these men lose many years of life expectancy in the heart of an infernal crater for such a low salary in comparison with the very expensive price of the cosmetics then produced and sold to rich people wishing to hide their older appearance…

Porteur de souffre sur le Mont Ijen

Bien sûr, cela vous donne envie de taper du poing sur la table, ou de pleurer un coup, ou vous rend mal à l’aise en tant que visiteur-voyeur de ce cratère. Et pourtant, en parlant avec plusieurs javanais, dont Sammy et Julianto, on découvre aussi leur version, le respect immense accordé aux mineurs par leurs pairs, le fait que c’est en réalité l’un des métiers les mieux payés de Banyuwangi, l’attachement que beaucoup des mineurs vouent à cette montagne, leur fierté que des gens du monde entier viennent admirer le cratère et leur dur travail. Certains se reconvertissent en guides touristiques, d’autres fabriquent des souvenirs en soufre et les vendent, beaucoup cherchent le contact avec ces voyageurs. Il est difficile de se positionner dans le « débat ». Mais il est évident de ressentir un respect profond pour ces hommes aux capacités physiques et mentales extraordinaires et au sourire invincible.

Of course, it makes you want to bang your fist on the table, or cry, or it makes you uncomfortable as a visitor-voyeur of this crater. But we spoke with some Javanese, including Sammy and Julianto, and we also discover their version, the immense respect that everyone have for the miners, the fact that it is one of the jobs with the best pay of Banyuwangi, the attachment that many of the miners have to this mountain, their pride that people from all around the world would come to admire the crater and their hard work. Some become tour guides, others make sulfur souvenirs and sell them, many seek contact with these travelers. It is difficult to judge on anything. But it is obvious to feel a deep respect for these men with extraordinary physical and mental abilities and invincible smile.

Souffre, Kawah Ijen

Bouleversés, sonnés, désorientés, nous quittâmes le cratère parmi les derniers ce jour-là avec Flo, après un moment de partage avec quelques mineurs sur les flancs de leur montagne. Dernier petit détail… Nous étions le premier jour du ramadan, et sur cette île majoritairement musulmane, la plupart des mineurs du Kawah Ijen entamaient un mois sans repos dans leur labeur, prêts à continuer leur routine épuisante sans même boire un peu d’eau ni manger après le lever du soleil et jusqu’à la nuit tombée… Nous décidâmes de nous arrêter pour nous baigner dans une cascade fraîche sur le chemin du retour, alors que l’odeur infecte du soufre nous avertissait qu’elle n’allait pas nous quitter de si tôt…

Pretty disoriented, we were among the last people who left the crater on that day, after sharing a moment with some miners on the slopes of their mountain. Last little detail… It was the first day of Ramadan, and on this predominantly Muslim island, the majority of the Kawah Ijen miners were starting a restless month of labor, ready to go through their exhausting routine without even drinking a bit of water or eating anything from dawn to dusk. We decided to stop for a swim in a waterfall on the way back. The horrible smell of sulfur was following us everywhere… 

Aube du Mont Ijen

Je vous encourage à lire l’article récent du National Geographic au sujet du Kawah Ijen et des mineurs, si le sujet vous intéresse. Il est très bien fait et les photos sont vraiment superbes, évidemment…

I invite you to read National Geographic’s recent article about Kawah Ijen and minors, if you’re interested in this topic. It is very well done and the photos are really beautiful, obviously…

Soufre

Menjangan Island, l’île des cerfs

Dans la foulée de ce voyage au rythme décidément intense, Flo et moi nous rendîmes ensemble à l’autre volcan incontournable de Java, le Mont Bromo. Je vous en parle dans le prochain article, parce que c’est tout aussi captivant. Après ces quelques jours, Flo continua son chemin vers le Nord de Java et d’autres îles indonésiennes, et je retournai pour ma part à Banyuwangi avant de reprendre le ferry pour Bali où de dernières aventures m’attendaient.

After these intense adventures, Flo and I went together to the other major volcano in Java, Mount Bromo. I will talk about it in the next article, because it is just as captivating. After these few days, Flo continued his trip to the north of Java and other Indonesian islands, and I went back to Banyuwangi before taking the ferry back to Bali where there were more adventures waiting for me.

Banyuwangi

Mais juste avant de reprendre le ferry, je retrouvai donc Sammy et Julianto au Antique Homestay, et décidai de prolonger d’une journée de plus mon séjour avec eux. Ils étaient devenus mes professeurs de Bahasa officiels, mais aussi mes amis, et nous passions notre temps à rire. La nouvelle blague de Julianto était de dire aux visiteurs de la maison d’hôtes que j’étais la nouvelle propriétaire. Et puis il décida, comme ça, de m’inviter à passer une journée ensemble à la découverte de l’île de Menjangan, « l’île des cerfs ». Cela ne se refusait pas, ou du moins la moue attristée de Julianto face à mes hésitations me fit céder, et son sourire immense quand j’acceptai acheva de me convaincre.

But before I took the ferry back to Bali, I met up with Sammy and Julianto at the Antique Homestay, and decided to extend my stay with them for another day. They had become my official Bahasa teachers, but also my friends, and we spent our time laughing. Julianto’s new joke was to tell visitors that I was the new owner of the homestay. And then he decided, just like that, to invite me to spend a day together to discover Menjangan Island, « the island of deers ». I could apparently not refuse it… 

Menjangan en bateau

Nous partîmes donc tous les trois le lendemain matin et rencontrâmes nos deux guides et capitaines sur notre petit bateau en partance pour cette île réputée pour être entourée des plus beaux spots de plongée au large de Bali, et aussi pour abriter des cerfs et des biches qui se promènent sur la plage et se baignent dans la mer. J’ai quelques photos des cerfs, mais elles ne sont pas très réussies, et la présence de détritus autour d’eux me brise un peu trop le coeur. C’était tout de même chouette de les voir dans cet environnement inhabituel. Nous passâmes cette journée à rire sans arrêt, à nager avec masque et tuba dans un décor maritime exceptionnel, et à prendre des dizaines de photos des uns et des autres, majoritairement ratées !

So we all left the next morning and met our two guides and captains on our small boat. We were going to this island known for being surrounded by the most beautiful diving spots of Bali, and also to be the home of deers. I have some pictures of the deers, but they are not very good, and the presence of rubbish around them breaks my heart a little too much. It was still nice to see them in this unusual environment. We spent this day laughing all the time, snorkeling in an exceptional maritime setting, and taking dozens of photos of each others, mainly ugly (very funny) pictures though!

Julianto et Sammy

Autant dire que j’avais le coeur lourd quand Julianto me conduisit au ferry le lendemain, et qu’il me remercia encore, disant que j’avais apporté de la bonne fortune sur sa nouvelle maison d’hôtes et que mon aura avait attiré les visiteurs… Je recroiserai le chemin de ces deux-là, j’en suis sûre, et j’ai plutôt intérêt à me remettre à l’apprentissage du Bahasa bientôt.

No need to tell how sad I was when Julianto drove me to the ferry on the next day, and when he thanked me again, saying that I had brought good luck to his new guest house and that my aura had attracted the visitors … I will see those two again, I am sure, and I should better get back to learning Bahasa.

Sampai jumpa, terima kasih <3 

Je vous laisse retrouver mes photos dans l’album consacré, en suivant ce lien.

All my pictures in this photo album, just clicking on this link.

Sammy sur son bateau

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