Copenhague, week-end dans une magnifique capitale scandinave !

Eglise à Copenhague

J’ai eu le grand plaisir de passer un week-end entre copines à Copenhague, après quelques jours à Aarhus, la deuxième ville du Danemark, un petit joyau culturel et architectural.

Sans que cela ne soit vraiment volontaire, nous nous y sommes rendues à la fin du mois d’octobre, soit au moment idéal pour profiter du charme de cette ville, dans les couleurs de l’automne et la lumière froide aux lueurs chaudes des longs couchers de soleil scandinaves. C’était également le moment d’Halloween, autre coïncidence qui nous a permis de profiter d’une ambiance de samedi soir enjouée entre citrouilles et sorcières !

Flâner dans la ville

Quel plaisir ! Je ne sais pas pourquoi je ne m’y attendais pas plus que ça, mais Copenhague n’a absolument rien à envier aux autres villes architecturales de notre vieux continent. La ville est d’une rare propreté, l’architecture haute et soignée des bâtiments a un cachet certain, et les châteaux et églises se succèdent. Autre belle surprise, de nombreux jardins permettent de profiter de la nature en plein centre ville, et d’oublier un peu la pollution qu’on ressent si fort dans d’autres capitales. D’ailleurs, Copenhague a déclaré avoir pour objectif d’être neutre en carbone à l’horizon 2025, ce qui la propulserait au rang de précurseur ! On a un premier aperçu de cette volonté écologique dès que l’on arrive en avion, et que l’on voit par le hublot les éoliennes plantées dans l’eau, paysage urbain d’une grande élégance !

Eoliennes dans la mer à Copenhague

Copenhague, le jardin botanique et sa serre

En parlant de jardins, le jardin botanique de Copenhague est à visiter, surtout son immense serre qui accueille des variétés tropicales diverses, et où l’on change de température d’une serre à l’autre. L’entrée est gratuite.

 

 

Copenhague, le château de RosenborgNon loin de là, nous avons découvert le Château de Rosenborg, où vivait la famille royale aux 17 et 18ème siècles. Son architecture fait assez penser à un manoir hanté ou un vieux château maudit…

 

 

La Citadelle à CopenhagueEt puis en poursuivant la balade « à touristes » afin de voir tous les lieux clefs de la ville, nous avons découvert notamment la Citadelle, une ancienne citée militaire avec des bâtiments d’époque rouge. Elle a été construite au Nord de Copenhague afin de protéger l’entrée de la Mer Baltique, notamment grâce aux canons positionnés de part et d’autre. On s’attend presque à voir débouler un chevalier médiéval ou un viking au coin d’un passage… D’ailleurs, nous avons vu d’autres habitations de ce type, mais d’un jaune orangé cette fois-ci, ailleurs dans la ville, et nous avons constaté que des gens y vivent. Ces habitations semblent très sommaires et assez vieillottes, mais peut-être que les loyers y sont plus abordables que dans le reste de la ville, je ne sais pas. Une très jolie petit église se dresse à l’entrée de la Citadelle, qui se reflète dans l’étang en contre bas.

 

Petite Sirène de CopenhagueEnfin, non loin de là, nous avons fait connaissance avec La Petite Sirène, cette statue en bronze inspirée du compte d’Andersen, le célèbre écrivain danois ! Il parait que c’est un peu le clou de la visite de Copenhague, le passage obligée, la photo souvenir… Bon. C’est une petite statue. D’une petite sirène. Pas l’apothéose de mon week-end en ce qui me concerne. Mais tout le monde y va de sa photo, c’est marrant, soit.

 

Nous sommes également passées par le Palais d’Amalienborg, composé de quatre bâtiments autour d’une place centrale, et d’où il paraît qu’on peut voir des membres de la famille royale sortir, ainsi que la relève de la garde. Nous n’avons pas été si chanceuses… Mais ce qui est très chouette de là, c’est de traverser la place en direction de la rive, et de découvrir une vue superbe sur l’Opéra de Copenhague, un bâtiment d’une modernité somptueuse ! Avec la lumière du soir, c’est grandiose ! Ce mélange de monuments historiques et de modernité culturelle caractérise visiblement le Danemark, du moins de ce que j’ai pu observer à Copenhague et à Aarhus.

Opera de Copenhague

 

Copenhague, NihavnCette vaste promenade dans le froid nous a amené à LA vraie carte postale de Copenhague : le quartier Nyhavn ! Comment le prononceriez-vous ? De notre côté, nous avons opté pour « Gniagnianne » pendant tout le week-end, mais je ne suis pas certaine que les Danois nous auraient comprises ! C’est très animé, très coloré, vivant avec tous ces bars et restaurants, vivifiant avec l’air du large, les mouettes et les voiliers… Ce lieu plus qu’agréable nous a ravies et c’est l’idéal pour prendre de jolies photos, boire un coup ou se promener, tout simplement.

Copenhague : Nyhavn au soleil

Pour ce qui est des sorties nocturnes, Copenhague compte plusieurs quartiers animés, comme le quartier Norrebro, un peu à l’écart du centre ville.

Copenhague, un goûter chaleureuxEnfin, le cœur de ville est très agréable pour faire du shopping, dans les rues adjacentes à l’hôtel de ville (un bâtiment impressionnant une fois de plus). De grands centres commerciaux modernes attirent l’œil, et vous pouvez aussi opter pour un goûter dans une boulangerie histoire de faire une pause… En fait, je vous le conseille vraiment ! J’ai pu remarquer que les Danois aiment les cafés à l’ambiance cocooning, avec des tables en bois, un design chaleureux… Et, peut-être parce qu’ils vivent au froid, ils savent combien un bon goûter chocolaté peut vous réconforter… Alors n’hésitez pas à craquer pour un immense et délicieux chocolat chaud, et pour des viennoiseries succulentes ! Comme quoi il n’y a pas qu’en France qu’il existe de bons boulangers !

 

Pour finir, j’aimerais revenir sur deux endroits particuliers de Copenhague, que nous avons visités en touristes exemplaires et fières de l’être le temps de ce week-end de détente : Christiania et Tivoli.

 

Christiania, un lieu à part…

J’étais très enthousiaste à l’idée de visiter Christiania, dont je n’avais en fait entendu parler pour la première fois que quelques jours plus tôt, à Aarhus, lorsque j’ai découvert cette zone pour les artistes qui m’a beaucoup plu. En effet, deux personnes (un photographe, et peut-être un musicien ou un mannequin qui posait à cet endroit) à qui j’avais demandé de me renseigner sur ce lieu à Aarhus m’avaient expliqué qu’il était plus ou moins inspiré de Christiania à Copenhague, telle une zone libre d’expression artistique, philosophique, morale, et de choix de vie plus personnels…

L'entrée de Christiania à Copenhague

Mais Christiania est bien différente des quelques tags exposés avec poésie sur cette zone à Aarhus. Christiania est considérée comme une ville, souvent surnommée « freetown », la ville libre. Il y a une entrée officielle, à partir de laquelle des règles nouvelles s’appliquent, comme l’interdiction de photographier, de courir, de consommer des drogues dures, de rouler en voiture… Le lieu a été fondé en 1971, par des personnes principalement issues de la culture hippie, qui prônaient la liberté, la communauté (personne n’est propriétaire d’une maison ici, mais chacun paye un loyer qui sert au fonctionnement de Christiania), la vie hors de certaines normes sociales, etc.

Les maisons sont construites pour la plupart avec des matériaux de récupération, des jardins permettent de cultiver des produits pour se nourrir en autonomie, il y a des lieux de culture comme un théâtre, et quelques commerces comme des locations de vélo, des magasins de vêtements, un petit marché de sacs, bijoux, cartes postales, souvenirs, des bars et restaurants… Et dans Pusher Street, l’une des rues principales, des stands de vente de cannabis, et ses produits dérivés, comme des gâteaux ou friandises au cannabis, des pipes, etc…

En fait, je crois que la vente de cannabis à Christiania n’est pas totalement légale mais plutôt « tolérée ». En tous les cas, les vendeurs dans les stands de Pusher Street sont dissimulés derrière des foulards, des lunettes noires, des grillages… et les photos sont plus interdites ici qu’ailleurs. Pour ce qui est de la consommation par contre, personne ne se cache et je n’avais jamais vu autant de monde autour de moi se rouler d’énormes pétards sans pudeur ni crainte, dans la joie et la bonne humeur ! Autant dire que même sans fumer, après une ou deux heures à Christiania, vous ressortez quelques peu embrumé !

Passée la petite histoire de Christiania (je ne vous en ai fait qu’un bref résumé, mais n’hésitez pas à consulter internet si vous souhaitez en savoir plus sur cette expérimentation sociale), j’aimerais vous faire partager mon ressenti lors de la visite de cet endroit.

En fait, je n’étais pas du tout à l’aise, et je crois que mes copines non plus. Pour tout dire, ce lieu est assez perturbant. Le fait que l’entrée soit ouverte à tout le monde crée un étrange mélange entre les habitants de Christiania, des précurseurs présents depuis 1971 aux jeunes parents et leurs enfants qui grandissent ici, et les touristes, de toute nationalité, de tout âge, de toute orientation sociale… Il semble évident que ce tourisme fait vivre la « ville libre » qui n’en est plus tout à fait indépendante du coup. Et la vente de cannabis est très probablement la plus grosse ressource de l’endroit. Cette situation étrange entre visiteurs et habitants crée un déséquilibre important à mon sens, puisqu’en tant que visiteurs on est un peu des voyeurs, des imposteurs, venus assouvir une curiosité comme dans un zoo… Et on croise assez difficilement les regards des personnes qui vivent ici. Comme deux mondes qui se fréquentent sans se rencontrer véritablement. Et de l’autre côté, les habitants aussi nous observent, ou nous guettent, ou nous évitent, ou nous vendent quelque chose. Mais pour des visiteurs de passage, l’interaction ne semble pas évidente, et on se sent un peu de trop, à perturber un équilibre qui tente de se crée ici hors des normes sociales du reste de l’Europe. Une autre chose m’a mise mal à l’aise… Ce n’est qu’une première impression qui mériterait certainement d’être creusée, mais je n’ai pas perçu beaucoup de la philosophie et du côté artistique de ce lieu. Ce qui saute au visage, c’est cette revendication de fumer librement du cannabis… Et ça me paraît trop peu par rapport à ce que j’imaginais.

Alors si vous en savez plus que moi et avez eu une autre expérience de Christiania, je serais ravie d’avoir votre point de vue dans les commentaires !

Tivoli, retour en enfance tout en poésie

Tivoli, à Copenhague

Une autre visite incontournable de Copenhague, bien que totalement différente de la précédente, est celle des Jardins de Tivoli, considérés comme l’un des plus anciens parc d’attractions du Monde, puisqu’il ouvrit ses portes en 1843. Il est situé en plein coeur de la ville, entre la gare et l’hôtel de ville !

Nous avons fait cette découverte le soir d’Halloween, et l’ambiance nocturne du parc avec toutes ses décorations lumineuses nous a plongées dans un décor romanesque à souhait. Entre stands et jeux de foire, manèges aux allures de vieux films, rires d’enfants… C’est un moment de détente fort agréable ! Vous pouvez aussi vous poser dans un restaurant ou un café si vous le souhaitez, ce que nous n’avons pas fait vu la queue qu’il y avait devant chaque restaurant en cette soirée d’Halloween.

Une petite précision toutefois : le billet d’entrée à environ 15 euros ne comprend pas les attractions. Si vous souhaitez en faire, il vous faudra y ajouter un pass illimité à une trentaine d’euros ou acheter des places à l’unité pour chaque attraction, en sachant que les plus gros manèges coûtent chacun environ 12 euros.

Manège à Tivoli

 

Pour clore cet article sur Copenhague, je dirais tout simplement : allez-y ! Et si vous avez la chance, par votre travail ou vos études, d’y passer plus que quelques jours, je pense que vous allez avoir de quoi profiter ! En attendant, je vous laisse découvrir mes photos de Copenhague par ici !

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Escapades européennes

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