Une région très prisée et fréquentée du Costa Rica est celle du Pacifique Sud. J’ai eu un avis plutôt mitigé sur cette région, pour la simple raison que certains endroits dévoilent les dérives de l’ascension touristique d’un pays. On reste loin de la bétonisation qui sévit ou qui a sévi ailleurs, y compris en France. Mais après avoir bien profité des Parcs Naturels préservés du Costa Rica ou des plages désertes, la découverte des villes de Jaco ou de Quepos est un peu moins réjouissante. Les hôtels sont très nombreux, et de toutes les catégories, les entreprises touristiques qui proposent toute sorte d’activités se font concurrence avec rage, et la fête bat son plein, à la mode internationale. Le charme du pays est alors moins évident à certains endroits. Par contre, évidemment, on est toujours au Costa Rica, et il n’y a pas que des êtres humains… Pleins d’animaux peuplent les lieux, la végétation est une fois de plus luxuriante et l’eau de l’Océan Pacifique et d’un bleu turquoise à tomber…
Le Parc National Manuel Antonio
Il s’agit du Parc National le plus connu du Costa Rica et le plus fréquenté par les étrangers comme par les Costariciens (le tarif n’est pas le même d’ailleurs pour le touriste et pour l’autochtone). On peut comprendre ce succès car la carte postale de plage paradisiaque est là… La Parc National est bien entretenu et les balades y sont plutôt plaisantes. Il fait souvent une chaleur humide assez extrême, et si vous êtes tentés d’acheter une glace pour vous rafraîchir, considérez bien qu’il faudra la manger en quelques secondes avant qu’elle ne fonde ! N’oubliez pas d’amener des bouteilles d’eau potable, autant que possible, car il fait soif. 
De nombreux animaux se laissent observer : des ratons-laveurs (ils viennent carrément voler vos sandwichs, attention à vos sacs, mieux vaut les attacher, sérieusement !), des coatis, petit animal tout mignon entre le chien et le rongeur, et avec une grande queue qui se tient toujours en l’air (désolée mais je peux difficilement le décrire autrement…), des iguanes (gros lézards, voire énormes lézards), des oiseaux, des paresseux, etc. Enfin, j’ai profité d’une activité kayak de mer, et c’était assez marrant, mais il va falloir que je me muscle les bras d’ici la prochaine fois !
J’admets tout de même que ce n’est pas mon meilleur souvenir du Costa Rica, peut-être à cause du côté trop fréquenté et trop agité du lieu, alors que le reste du pays regorge de plages désertes et de forêts toutes aussi somptueuses. Mais le Pacifique Sud réserve bien d’autres surprises et en voici quelques unes :
Tarcoles, du poisson au crocodile…
Tarcoles est un peu le passage obligé quand vous voyagez depuis la Vallée Centrale jusqu’au Pacifique Sud ou à la Péninsule de Nicoya. On arrive directement sur un pont très large, très solide. Surtout, il est important de s’arrêter avant le pont, de descendre de la voiture et de regarder en bas… Des crocodiles habitent ici ! Et pas des petits ! Mais surtout n’en restez pas là, essayer de trouver le petit embranchement, quelques kilomètres après le pont, qui vous permettra de découvrir le village de Tarcoles. Très peu de touristes connaissent cet endroit qui respire l’authenticité des villages de ticos. 
Sa particularité est d’être un village de pêcheurs. Un petit conseil, allez acheter du poisson frais à la coopérative de poisson (petite case à côté des barques de pêcheurs) et demandez à la voisine, qui a son « restaurant » à côté de la coopérative, de vous le cuisiner (c’est juste un petit comptoir où une famille cuisine derrière un rideau de douche et vous sert sur une table en plastique à un mètre de là). Vous allez vous régaler, vraiment, et pour un prix dérisoire (une 15ène d’euros pour 3…). En nous baladant dans Tarcoles, nous avons aussi eu la chance d’observer pendant assez longtemps de nombreux aras rouges, oiseaux qui se déplacent toujours en couple et qui sont très joueurs. 
Et nous avons fait une très belle rencontre. Un père et sa fille, puis un voisin. Ils étaient occupés à cueillir et tailler des noix de coco (« pipas »), et nous avons sympathisé avec eux. Ils nous ont fait boire de l’eau de coco directement dans le fruit, et nous ont expliqué qu’ils cherchaient du bois flotté pour faire des meubles artisanaux.
La plage Doña Ana
Je garde un souvenir ému de cette plage, qui est la toute première plage où je me suis rendue lors de mes cinq mois au Costa Rica. C’est aussi là que j’ai fait la connaissance des singes capucins à tête blanche, trop mignons… J’ai également compris d’entrée de jeu que certaines plages du Costa Rica sont brûlantes, au point qu’il est impossible d’y marcher sans tongs tant on a l’impression d’être sur un brasier.
Doña Ana, c’est comme le Costa Rica « tout simplement » : juste magnifique. C’est une plage locale, les ticos y viennent faire des pique-niques, écouter la radio (ils déplacent leur gros poste radio, et n’écoutent pas que de la musique latino, d’ailleurs j’ai été surprise d’entendre les Guns N’ Roses de nombreuses fois pendant mon voyage), se baigner, jouer, danser… Un très bon moment !
La plage de Tivives
Cette plage de sable noir (ou sable volcanique) est très belle, en particulier au coucher du soleil, à marrée basse, quand le crépuscule se réverbère dans le sable humide… Encore un endroit qui vaut le coup d’oeil !
J’ai créé pour vous un album photos vous permettant de revoir ces quelques clichés !
